Le Front populaire ivoirien (FPI) a rompu, le samedi 7 septembre, son partenariat avec le parti du président Ouattara, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Il y a un an et demi, les deux formations avaient signé un « accord de partenariat politique » pour nouer des alliances électorales et réconcilier les Ivoiriens.
Correspondance à Abidjan, Bati Abouè
C’est le comité central du parti, réuni en session ordinaire, qui a pris la décision de mettre fin à l’« accord de partenariat » avec le RHDP parce qu’il est devenu « préjudiciable, sans objet et caduc », a soutenu le FPI dans un communiqué publié à la fin de la réunion.
Faisant le bilan de la collaboration avec le parti au pouvoir, l’ex-parti de Laurent Gbagbo a expliqué que le RHDP n’a pas honoré son engagement à travailler pour la réconciliation nationale, rendant ainsi sans objet « l’accord politique ». D’autant que le parti au pouvoir aurait refusé de s’associer à l’organisation d’un séminaire sur la réconciliation nationale que le FPI projetait d’organiser pour pacifier les relations sociales encore tendues.
La rupture remonte en 2023
Depuis lors, plus « aucune action conjointe n’a été entreprise par les deux parties en faveur de la réconciliation nationale », alors que c’était la raison principale de la signature dudit accord. Au demeurant, le FPI reproche à son ancien partenaire de n’avoir pas joué jusqu’au bout le jeu des alliances électorales lors des municipales et régionales du 2 septembre 2023, ce qui aurait entraîné la perte des deux mairies détenues par le FPI ainsi que celle du Conseil régional du Moronou, où le président du parti a été mis en échec.
Le FPI accuse enfin le parti présidentiel de débaucher ses militants et en particulier ceux qui ont été élus comme conseillers ou adjoints au maire lors desdits scrutins auxquels les deux partis ont participé avec des listes communes.
Le porte-parole du RHDP, Kobénan Adjoumani Kouassi joint par RFI a d’abord pris acte de cette décision avant de relativiser l’importance de cet accord. Selon lui, l’échec du président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, battu dans son propre fief, est une conséquence de sa « campagne des élections locales mal organisée ».
Le FPI « prend acte » de l’appel de Gbagbo
La rupture de l’accord politique avec le pouvoir intervient dans un contexte où l’opposition tente de s’unir. L’ancien président Laurent Gbagbo avait d’ailleurs lancé, le 14 juillet, un appel à l’union qui a eu très peu d’échos. Pour sa part, le FPI a affirmé avoir pris acte de cet appel au rassemblement en promettant de se positionner « au moment opportun ».
Créé par l’ancien président Laurent Gbagbo et ses amis en 1982, le FPI a été au centre d’une brouille politico-juridique après l’arrestation de Gbagbo et son incarcération à la prison de Scheveningen, aux Pays-Bas, dans le cadre de son procès à la Cour pénale internationale. Depuis, Affi et Gbagbo ne se sont plus parlé jusqu’à la création du Parti des peuples africains (PPA-CI), censé laisser au premier un parti vidé par ses militants et devenu une enveloppe vide.
En décidant de lorgner vers son ancien mentor, le président du FPI prend surtout le risque de diviser son camp à la veille du Congrès du parti prévu les 8 et 9 novembre à Yamoussoukro. Ces assises doivent désigner le candidat du FPI à la présidentielle d’octobre 2025 et clarifier la position du parti écartelé entre ceux qui veulent maintenir les liens avec le parti au pouvoir et ceux qui veulent sortir définitivement de l’accord de partenariat avec le parti d’Alassane Ouattara.
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Côte d’Ivoire : Le FPI signe la fin de l’« accord de partenariat politique » avec le président Ouattara
Le Front populaire ivoirien (FPI) a rompu, le samedi 7 septembre, son partenariat avec le parti du président Ouattara, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Il y a un an et demi, les deux formations avaient signé un « accord de partenariat politique » pour nouer des alliances électorales et réconcilier les Ivoiriens.
Correspondance à Abidjan, Bati Abouè
C’est le comité central du parti, réuni en session ordinaire, qui a pris la décision de mettre fin à l’« accord de partenariat » avec le RHDP parce qu’il est devenu « préjudiciable, sans objet et caduc », a soutenu le FPI dans un communiqué publié à la fin de la réunion.
Faisant le bilan de la collaboration avec le parti au pouvoir, l’ex-parti de Laurent Gbagbo a expliqué que le RHDP n’a pas honoré son engagement à travailler pour la réconciliation nationale, rendant ainsi sans objet « l’accord politique ». D’autant que le parti au pouvoir aurait refusé de s’associer à l’organisation d’un séminaire sur la réconciliation nationale que le FPI projetait d’organiser pour pacifier les relations sociales encore tendues.
La rupture remonte en 2023
Depuis lors, plus « aucune action conjointe n’a été entreprise par les deux parties en faveur de la réconciliation nationale », alors que c’était la raison principale de la signature dudit accord. Au demeurant, le FPI reproche à son ancien partenaire de n’avoir pas joué jusqu’au bout le jeu des alliances électorales lors des municipales et régionales du 2 septembre 2023, ce qui aurait entraîné la perte des deux mairies détenues par le FPI ainsi que celle du Conseil régional du Moronou, où le président du parti a été mis en échec.
Le FPI accuse enfin le parti présidentiel de débaucher ses militants et en particulier ceux qui ont été élus comme conseillers ou adjoints au maire lors desdits scrutins auxquels les deux partis ont participé avec des listes communes.
Le porte-parole du RHDP, Kobénan Adjoumani Kouassi joint par RFI a d’abord pris acte de cette décision avant de relativiser l’importance de cet accord. Selon lui, l’échec du président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, battu dans son propre fief, est une conséquence de sa « campagne des élections locales mal organisée ».
Le FPI « prend acte » de l’appel de Gbagbo
La rupture de l’accord politique avec le pouvoir intervient dans un contexte où l’opposition tente de s’unir. L’ancien président Laurent Gbagbo avait d’ailleurs lancé, le 14 juillet, un appel à l’union qui a eu très peu d’échos. Pour sa part, le FPI a affirmé avoir pris acte de cet appel au rassemblement en promettant de se positionner « au moment opportun ».
Créé par l’ancien président Laurent Gbagbo et ses amis en 1982, le FPI a été au centre d’une brouille politico-juridique après l’arrestation de Gbagbo et son incarcération à la prison de Scheveningen, aux Pays-Bas, dans le cadre de son procès à la Cour pénale internationale. Depuis, Affi et Gbagbo ne se sont plus parlé jusqu’à la création du Parti des peuples africains (PPA-CI), censé laisser au premier un parti vidé par ses militants et devenu une enveloppe vide.
En décidant de lorgner vers son ancien mentor, le président du FPI prend surtout le risque de diviser son camp à la veille du Congrès du parti prévu les 8 et 9 novembre à Yamoussoukro. Ces assises doivent désigner le candidat du FPI à la présidentielle d’octobre 2025 et clarifier la position du parti écartelé entre ceux qui veulent maintenir les liens avec le parti au pouvoir et ceux qui veulent sortir définitivement de l’accord de partenariat avec le parti d’Alassane Ouattara.
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Côte d’Ivoire : Le FPI signe la fin de l’« accord de partenariat politique » avec le président Ouattara
Le Front populaire ivoirien (FPI) a rompu, le samedi 7 septembre, son partenariat avec le parti du président Ouattara, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Il y a un an et demi, les deux formations avaient signé un « accord de partenariat politique » pour nouer des alliances électorales et réconcilier les Ivoiriens.
Correspondance à Abidjan, Bati Abouè
C’est le comité central du parti, réuni en session ordinaire, qui a pris la décision de mettre fin à l’« accord de partenariat » avec le RHDP parce qu’il est devenu « préjudiciable, sans objet et caduc », a soutenu le FPI dans un communiqué publié à la fin de la réunion.
Faisant le bilan de la collaboration avec le parti au pouvoir, l’ex-parti de Laurent Gbagbo a expliqué que le RHDP n’a pas honoré son engagement à travailler pour la réconciliation nationale, rendant ainsi sans objet « l’accord politique ». D’autant que le parti au pouvoir aurait refusé de s’associer à l’organisation d’un séminaire sur la réconciliation nationale que le FPI projetait d’organiser pour pacifier les relations sociales encore tendues.
La rupture remonte en 2023
Depuis lors, plus « aucune action conjointe n’a été entreprise par les deux parties en faveur de la réconciliation nationale », alors que c’était la raison principale de la signature dudit accord. Au demeurant, le FPI reproche à son ancien partenaire de n’avoir pas joué jusqu’au bout le jeu des alliances électorales lors des municipales et régionales du 2 septembre 2023, ce qui aurait entraîné la perte des deux mairies détenues par le FPI ainsi que celle du Conseil régional du Moronou, où le président du parti a été mis en échec.
Le FPI accuse enfin le parti présidentiel de débaucher ses militants et en particulier ceux qui ont été élus comme conseillers ou adjoints au maire lors desdits scrutins auxquels les deux partis ont participé avec des listes communes.
Le porte-parole du RHDP, Kobénan Adjoumani Kouassi joint par RFI a d’abord pris acte de cette décision avant de relativiser l’importance de cet accord. Selon lui, l’échec du président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, battu dans son propre fief, est une conséquence de sa « campagne des élections locales mal organisée ».
Le FPI « prend acte » de l’appel de Gbagbo
La rupture de l’accord politique avec le pouvoir intervient dans un contexte où l’opposition tente de s’unir. L’ancien président Laurent Gbagbo avait d’ailleurs lancé, le 14 juillet, un appel à l’union qui a eu très peu d’échos. Pour sa part, le FPI a affirmé avoir pris acte de cet appel au rassemblement en promettant de se positionner « au moment opportun ».
Créé par l’ancien président Laurent Gbagbo et ses amis en 1982, le FPI a été au centre d’une brouille politico-juridique après l’arrestation de Gbagbo et son incarcération à la prison de Scheveningen, aux Pays-Bas, dans le cadre de son procès à la Cour pénale internationale. Depuis, Affi et Gbagbo ne se sont plus parlé jusqu’à la création du Parti des peuples africains (PPA-CI), censé laisser au premier un parti vidé par ses militants et devenu une enveloppe vide.
En décidant de lorgner vers son ancien mentor, le président du FPI prend surtout le risque de diviser son camp à la veille du Congrès du parti prévu les 8 et 9 novembre à Yamoussoukro. Ces assises doivent désigner le candidat du FPI à la présidentielle d’octobre 2025 et clarifier la position du parti écartelé entre ceux qui veulent maintenir les liens avec le parti au pouvoir et ceux qui veulent sortir définitivement de l’accord de partenariat avec le parti d’Alassane Ouattara.
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