L’édition dominicale du journal palestinien Al-Quds a révélé que, depuis trois mois, l’Iran ne paye plus. Les salaires des miliciens du Hamas, du Jihad islamique palestinien (JIP) et du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) ne sont plus payés en raison de l’arrêt des subventions iraniennes.
Al Quds cite des sources anonymes au Liban qui révèlent la crise financière des organisations palestiniennes. Et qui, du coup, pointent l’Iran comme le bailleur de fonds des miliciens de Gaza principalement (Hamas et Jihad Islamique).
On ignore les raisons de cette brutale cessation de paiement, mais il est probable que les manifestations et la violence qui ont cours depuis trois mois en Iran ont désorganisé les finances publiques ainsi que les recettes à l’exportation du régime. En novembre, une source bien informée du Jihad Islamique Palestinien dans la bande de Gaza a déclaré au site d’information Al-Monitor que les dirigeants de son mouvement « suivaient avec une grande inquiétude les manifestations à l’intérieur de l’Iran ».
Le Hamas en faillite
Les sources libanaises d’Al Quds indiquent ainsi que le Hamas n’a pas pu payer sa facture d’électricité, les salaires de ses miliciens, ni ses autres dépenses (construction de tunnels notamment). Le Jihad Islamique Palestinien créé par l’Iran est touché aussi bien dans sa capacité à salarier ses miliciens qu’à les armer. Le Hamas lui serait surtout impacté au niveau de l’armement et des frais de fonctionnement.
Ce n’est pas la première fois que l’Iran réduit ses financements au Hezbollah et aux organisations palestiniennes. Mais jusque-là, la réduction des flux financiers était causée par une chute des prix de l’or noir ou un durcissement de l’embargo occidental qui amoindrissaient la capacité financière de Téhéran à financer la « révolution ». Là, pour la première fois, la panne financière est politique. Et nul ne sait combien de temps la crise va durer.