Le choix de Succès Masra de tourner la page de la présidentielle et de miser dorénavant sur les législatives traduit une volonté d’apaisement derrière laquelle de nombreux analystes soupçonnent « la main invisible » du président français Emmanuel Macron.
L’hypothèse d’une intervention de la France pour éviter la confrontation Kaka/Masra n’est pas invraisemblable. D’abord parce que la France, et on le sait maintenant, a pris une part décisive dans la formation de l’attelage que l’on pensait improbable entre le président de transition et son PM. Ensuite, après avoir perdu le Burkina Faso, le Mali et le Niger, le Tchad est presque le denier allié de la France dans le Sahel. Elle a donc tout à perdre de voir la chienlit s’installer dans le pays.
L’intervention de Paris pour jeter des passerelles entre Masra et Kaka a donc été utile dans le dénouement de la présidentielle tchadienne. Reste à savoir ce qui se passera lors des prochaines législatives. Surtout si le standard de transparence n’est pas meilleur que celui de la présidentielle.
