La future ligne TGV Marrakech-Agadir fait l’objet d’un intense lobbying de Pékin à Rabat qui inquiète la diplomatie française
D’apr!s Maghreb Confidentiel, « Pékin s’est positionné en coulisses via sa société publique China Railway Construction Corp, spécialiste de la construction d’infrastructures ferroviaires. Les tarifs compétitifs proposés par les chinois, en plus de leur lobbying sur le dossier, précise cette lettre confidentielle, risquent de rendre la tâche ardue aux Français. Ceux-ci ont jusque-là « verrouillé » le TGV marocain. Paris avait financé 51 % de la première ligne à grande vitesse (LGV) entre Casablanca et Tanger (y compris le matériel roulant), soit 1,1 milliard d’euros sous forme de prêts de la direction du Trésor et de l’AFD.
D’où le refroidissement diplomatique entre Paris et Rabat, malgré le récent voyage du ministre français des Affaires Etrangères, Jean Yves Le Drian au Maroc. Le ministre français de l’économie et des finances Bruno Le Maire a ainsi reporté son voyage à Tanger, prévu le 23 novembre, qui devait justement marquer le premier anniversaire de l’inauguration du TGV.