Les autorités françaises évaluent à près de 10 000 les Algériens qui restent en France, chaque année, en situation irrégulière.
Interrogé le 15 mai dernier au Sénat français, Fernand Gontier, le directeur central de la Police aux frontières a estimé que la délivrance de visas en Algérie est tantôt «extrêmement difficile» pour certains et «d’une facilité déconcertante» pour d’autres. Il a souligné que «beaucoup d’Algériens [arrivaient] en France avec des visas mais ne repart[aient] plus», plaidant en conséquence pour un durcissement des procédures de vérifications dans l’octroi de visas Schengen.
Selon le responsable de la police française, la communauté algérienne est la deuxième communauté en situation irrégulière sur le territoire français. Il a estimé à 10 000 par an le nombre d’interpellations de ressortissants algériens en situation irrégulière.
«Nous devons être très vigilants sur les procédures de délivrance des visas. Des vérifications s’imposent», a-t-il poursuivi, expliquant que la PAF proposait «des formations au réseau consulaire [en Algérie] car il est possible d’obtenir un vrai visa avec de faux documents».
Auparavant, l’ambassadeur de France à Alger avait déjà abordé le sujet en insinuant que des Algériens profitent des visas français pour ne plus revenir. Une déclaration qui a soulevé un tollé chez les autorités algériennes.