Paris a demandé à Alger les raisons qui avaient conduit à l’emprisonnement lundi de l’homme d’affaires kébyle, Issad Rebrab, fréquemment reçu à l’Elysée par Emmanuel Macron.
L’emprisonnement de l’homme d’affaire kabyle Issad Rebrab, décidé par les autorités judiciaires algériennes hier lundi en début de soirée, a rapidement fait réagir les autorités françaises. L’ambassade de France à Alger a pris attache avec le ministère des Affaires Etrangères algérien pour leur demander des renseignements précis sur les éléments du dossier judiciaire dans lequel est impliqué l’homme le plus riche au Maghreb. Le patron de Cevital, premier groupe privé en Algérie, est en effet très proche de l’Elysée où l’entourage d’Emmanuel Macron l’invite régulièrement.
De nombreux investissements en France
Issad Rebrab à la tête d’une fortune de 3 milliards dollars a bénéficié d’un important soutien en France pour racheter Brandt et conserver ainsi des emplois en France. Le 7 novembre 2018, le groupe Cevital avait annoncé l’installation prochaine de 3 unités industrielles dans la ville de Charleville-Mézières, dans le nord-est de la France. Des projets qui devaient porter, selon le conglomérat algérien, les postes d’emplois créés dans cette région à 1.000 postes. Cevital avait également racheté en 2013 le fabricant français de fenêtres PVC Oxxo, reprenant entre 288 des 406 salariés.
Issad Rebrab, proche de plusieurs lobbyistes français bien introduits au sein de l’Elysée, serait l’un des plus anciens clients algérien du cabinet d’avocats Mossack Fonseca, mis en cause dans l’affaire des « Panama Papers ».
Les Emiratis sont également intervenus auprès de Gaïd Salah pour réclamer la libération rapide du milliardaire kabyle