Le Premier ministre libanais désigné Saad Hariri qui appartient à la communauté sunnite a été reçu jeudi matin au Vatican par le pape François en présence des anciens députés Ghattas Khoury et Bassem el-Chab.
M. Hariri a notamment évoqué avec le Souverain Pontife « le rôle que pourrait jouer le Vatican pour aider le Liban à sortir des crises auxquelles il est confronté », indique un communiqué du bureau de presse de M. Hariri publié à Beyrouth.Cette entrevue avec le Pape intervient à un moment où le Liban fait face au danger d’effondrement de toutes ses institutions.
Cette crise existentielle s’est aggravée encore davantage au cours des derniers jours du fait du discrédit qui a frappé le pouvoir judiciaire en raison de la rébellion d’une magistrate qui, s’appuyant sur le soutien du président de la République et de son parti politique (alliés au Hezbollah), refuse de se conformer aux directives de son supérieur hiérarchique, le Procureur général de la République, prétextant sa volonté de « lutter contre la corruption ».
Saad Hariri, grand voyageur
La visite de Saad Hariri au Vatican s’inscrit dans le cadre d’une vaste tournée que le Premier ministre désigné a entamée il y a quelques semaines dans plusieurs pays, dont notamment la Russie, la France et les Emirats arabes unis, afin d’examiner les moyens d’aider le Liban à sortir de la profonde crise qui le secoue depuis plus d’un an et demi.
Liban, l’ébranlement du pouvoir judiciaire