En 2013, Dominique Strauss-Kahn a immatriculé sa société Parnasse International dans une zone franche très attractive pour les entreprises étrangères : l’impôt sur les sociétés est à 0% les cinq premières années d’installation, révèle le magazine « DSK, enquête sur un homme d’influence », grace à une enquête de Linda Bendali diffusée jeudi 7 octobre 2021 à 21 heures sur France 2 (1).
Mondafrique était revenu, cet été, sur la vie marocaine de DSK
Jusqu’à présent, le Maroc avait bien réussi à Dominique Strauss-Kahn qui découvrait les joies de l’action humanitaire tout en arrondissant ses fins de mois par ses activités de conseil et de scénariste pour Netflix
Le 4 juin dernier, les téléspectateurs marocains découvrent à la télévision un autre visage de Dominique Strauss-Kahn. L’ancien président du FMI dont la voie était toute tracée pour présider la France est présenté comme président d’une association marocaine dédiée à la protection maternelle et infantile dans les zones rurales du Maroc. Baptisée Mekkil, celle-ci lançait ce jour-là un système de protection pour les enfants.
« Moi qui ai toujours pensé que toutes actions doivent venir du haut vers le bas, je m’aperçois qu’en réalité l’action sur le terrain des associations et des ONG en tout genre est absolument essentielle », déclare-t-il devant le micro de la télévision publique.
Confinement au royaume
C’est que DSK a trouvé refuge au Maroc laissant derrière lui sa carrière politique en France après ses scandales à répétition. Avec sa nouvelle épouse d’origine marocaine, Myriam Loufir, il coule des jours heureux dans un luxueux Ryad à la Palmeraie de Marrakech. « Ils y ont passé tout le confinement, avec les restrictions assez dures imposées au Maroc », nous raconte un de leurs voisins marrakchis.
Le couple Strauss-Kahn a même contribué comme il pouvait à l’élan de solidarité nationale pendant cette période de pandémie. A travers une autre association présidée par l’ex-communicante de France Télévisions, « Juste Pour Eux », ils ont participé activement à une opération de paniers alimentaires pour les familles les plus démunies dans les villages et lance une action inédite de recharges téléphoniques au profit des élèves dans les zones éloignées afin qu’ils puissent poursuivre leur scolarité en ligne.
C’est que le Maroc réussit bien au couple et particulièrement aux affaires de DSK. La presse de l’Hexagone estime d’ailleurs que l’ancien patron du FMI n’a jamais gagné autant d’argent de sa vie que depuis qu’il y a délocalisé son entreprise.
DSK fait son cinéma
Parnasse International, sa société de conseil, domicilié au Bd. Zerktouni de Casablanca affiche une société financière éclatante. Unique actionnaire et employé de cette structure, DSK se verse des dividendes de patron de CAC 40 : près de 5,3 millions d’euros en 2018 ; pas moins de 21 millions d’euros en cinq ans.
En plus de ses conférences tarifées à 150.000 euros, l’ancien locataire de Bercy prodigue ses bons conseils à de nombreux gouvernements africains, notamment Denis Sassou-Nguesso, président du Congo depuis plus de vingt-trois ans. Au Maroc aussi, il a mené de discrètes missions de conseil auprès du ministère des Finances, notamment dans les négociations du royaume avec le FMI au sujet d’une Ligne de précaution de liquidité.
Jusque-là se faisant discret dans sa nouvelle vie marocaine, DSK s’est décidé de revenir sous les feux de projecteurs. Un film biographique, réalisé par le danois Poul-Erik Heilbuth, devrait par ailleurs paraître à l’automne 2021. « Pour la première fois, j’ai accepté dans un film documentaire de revenir sur l’ensemble de mon histoire personnelle et professionnelle de la politique française aux sphères internationales », a-t-il écrit sur Twitter. Pour rappel
DSK n’avait pas souhaité participer au documentaire « chambre 2806 » diffusé en décembre sur Netflix. Celui-ci revenait sur l’affaire du Sofitel, conclue par un accord de 1,5 million de dollars avec Nafissatou Diallo.
En 2013, alors qu’il est à l’époque résident français, Dominique Strauss-Kahn délocalise son business et crée au Maroc la société Parnasse International pour dispenser des conférences et des conseils partout dans le monde. Le royaume vient de créer une juridiction très attractive pour les entreprises étrangères : Casablanca Finance City (CFC). Les entreprises qui y sont enregistrées ne paient aucune taxe sur leurs bénéfices pendant cinq ans. Combien a-t-il économisé d’impôt en transférant ses activités de la France vers le Maroc ?
(1) Le magazine « Cash Investigation » (replay) a récupéré les bilans comptables de Parnasse International, la société marocaine de l’ancien ministre français de l’Economie, des Finances et de l’Industrie (1997-1999), soit cinq années de comptes de 2013 à 2018. L’économiste spécialiste de la fiscalité Ano Kuhanathan a calculé l’économie d’impôt réalisée par DSK pendant ces cinq ans d’exonération fiscale : « Sur cinq années fiscales complètes, on arrive déjà à environ 6 millions d’euros d’impôt sur les sociétés que son entreprise aurait dû payer si elle avait été domiciliée en France. » Exactement, 6 163 000 euros…
ça s’appelle de l’acharnement. On se demande qui cherche à tout prix à ternir l’image de DSK et par la même occasion du Maroc, c’est lamentable. DSK n’est plus résident français et par la même occasion n’est plus une personalité publique donc il peut disposer de son argent comme il veut et surtout profiter qu fait qu’il y a moins d’impots au Maroc ou aux Emirats Arabes Unis. Comme chaque entrepreneur, monsieur DSK n’a pas créé son entreprise exclusivement pour payer des impots ou faire la charité mais plutôt pour gagner de l’argent, donc tant mieux pour lui.