Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a ordonné la tenue d’une élection présidentielle anticipée le 7 septembre 2024, au lieu de la date prévue en décembre.
The North Africa Journal
Cette annonce surprise, qui contredit la constitution algérienne qui exige que l’élection ait lieu un mois avant le départ du président sortant, a été faite à l’issue d’une réunion des plus hauts responsables du gouvernement, de l’armée et de la sécurité du pays, ainsi que des chefs des forces de l’ordre. pouvoirs législatif et judiciaire. Dans sa décision et ses communiqués ultérieurs, la présidence ne fournit aucune raison pour cette décision ni si le président briguera un second mandat. Sur le plan juridique, le mandat du président Tebboune expire le 12 décembre. Cette annonce est révélatrice de la probabilité de tensions politiques entre les acteurs politiques concurrents du régime, en particulier la présidence, les chefs militaires et les différentes agences de renseignement du pays. Les partis politiques, les pouvoirs législatif et judiciaire sont largement insignifiants dans le processus politique. Il y a deux raisons potentielles à cette décision : la première concerne des problèmes géopolitiques et sécuritaires majeurs qui constituent un danger imminent pour l’Algérie. Dans cette affaire, il n’existe aucun facteur clair qui pousserait le président à accélérer les élections, malgré les tensions avec le Maroc et le Mali. Le scénario le plus probable est celui d’un président qui ne souhaite plus briguer un second mandat, dans un contexte de politique intérieure opaque. Un autre scénario est que le président envisage de saper l’opposition en lui accordant une période de campagne plus courte, qui aurait lieu au milieu de l’été, une période qui ne permet pas une campagne politique efficace. Plus d’informations à ce sujet à venir.