La création de « la Confédération des États du Sahel » est actée

Les présidents burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, malien, le colonel Assimi Goïta et nigérien, le général Abdourahamane Tiani ont acté, samedi, la création de la « Confédération des États du Sahel ».

Revue de presse : Yeni Safak (8 juillet 2024)*

Ils ont pris cette décision à l’issue du premier sommet de l’Alliance des États de l’Afrique de l’Ouest (AES) qui regroupe le Burkina Faso, le Mali et le Niger, tenu dans la capitale nigérienne Niamey.

« Nous, chefs d’État du Burkina, de la République du Mali et de la République du Niger, membres de l’AES, avons décidé de la création de la Confédération des États du Sahel », indique une déclaration publiée à l’issue du sommet et lue par le ministre nigérien des Affaires étrangères et de la Coopération, Yaou Bakary Sangaré.

Entre autres raisons soutenant leur décision, les trois chefs d’État ont évoqué « la volonté des États membres de l’AES de mener une lutte commune et efficace contre le terrorisme au Sahel en général et dans la zone du Liptako-Gourma en particulier », ainsi que leur souci de « coordonner leur action diplomatique en vue de parler d’une même voix sur la scène internationale ».

Parmi les mesures envisagées pour matérialiser la nouvelle confédération, les présidents burkinabè, malien et nigérien ont annoncé que leurs pays vont mutualiser leurs ressources pour la mise en œuvre des projets structurants dans divers domaines du développement tels que l’eau, l’environnement, l’agriculture, la sécurité alimentaire, l’énergie, les mines et l’économie numérique.

Ils ont, en outre, annoncé l’élaboration d’une stratégie commune de communication basée, entre autres, sur une « utilisation accrue » des langues nationales dans les médias publics et privés. Le président malien Assimi Goïta a été désigné comme président en exercice de la nouvelle organisation pour un mandat d’un an.

La Confédération des États du Sahel fait suite à l’Alliance des États du Sahel créée le 16 septembre dernier, suite à la menace brandie par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) de recourir à une intervention militaire pour rétablir le président renversé du Niger, Mohamed Bazoum. Ouagadougou, Bamako et Niamey avaient annoncé en janvier leur départ de la Cédéao, une organisation qu’ils jugent « instrumentalisée » par la France, ex-puissance coloniale avec laquelle ils ont multiplié les actes de rupture.


L’AES couvre l’espace géographique du Liptako-Gourma, une région historique transfrontalière de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, partagée entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

*Source : Yeni Safak (Nouvelle Aube)