Les assises nationales maliennes se déroulent depuis le 10 septembre en l’absence de la CMA.
Un déplacement d’une délégation de la junte à Kidal a été reporté, à la dernière minute, le 3 septembre, les militaires invoquant des raisons météorologiques un peu évanescentes qualifiées par la CMA de « report sine die pour des raisons peu convaincantes ».
Le lendemain, la CMA a produit un communiqué estimant que « la situation actuelle devait être saisie comme une opportunité, un nouveau départ basé sur une nouvelle confiance assumée par tous, pour transcender les difficultés antérieures. »
La coalition du Nord réaffirmait « son engagement à collaborer de bonne foi et de manière constructive avec tous les partenaires, notamment le CNSP, » mais se disait cependant « désolée de constater que la politique des décisions unilatérales (…) reste de rigueur ; les mesures de confiance nécessaires à la construction d’un partenariat pour des responsabilités partagées ne semblent pas d’actualité ; les calendriers établis pour les concertations d’une importance capitale laissent apparaître un dilettantisme peu rassurant. »
En conclusion, elle annonçait qu’elle avait décidé « ni de cantionner, ni d’accompagner aucun processus qui ne soit au préalable issu de concertations participatives et consensuelles. » Mais elle renouvelait sa disponibilité pour un dialogue « franc et sincère avec tous les acteurs. »