Après le départ de Nathalie Loiseau, ex ministre chargée des Affaires européennes, remplacée par Amélie de Montchalin, mais sur un poste de secrétaire d’État, c’est Jean-Yves Le Drian (71 ans) qui devrait bientôt quitter le Quai d’Orsay.
Politiquement, l’ancien compagnon de route de François Hollande, dont il a été son inamovible ministre de la Défense et gestionnaire des crises en Afrique et au Moyen-Orient, a perdu beaucoup de ses atouts auprès du chef de l’Etat. Plusieurs fois annoncé, le départ du ministre des Affaires Etrangères est programmé.
Un homme du passé
Au niveau international, Jean-Yves Le Drian est resté attaché aux relations bilatérales et personnelles de l' »ancien monde », alors que le multilatéralisme est le credo macronien. Le bilan de Jean-Yves Le Drian ne lui vaudra pas les lauriers qu’il avait obtenus sous Francois Hollande. Plusieurs fois annoncé, le départ de Jean-Yves Le Drian est, cette fois-ci, programmé.
Son fidèle conseiller spécial, Jean-Claude Mallet, qui l’accompagne depuis sa nomination au ministère de la Défense, en mai 2012, a déjà fait ses cartons. Ses principaux collaborateurs reçoivent de nouvelles affectations.
Plus dure sera la chute
Pour autant, Jean Yves Le Drian ne rebondira pas facilement dans son fief breton. Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand compte désormais davantage que l’ancien « Duc de Bretagne ».
Reste à savoir si Emmanuel Macron pourra enfin, Le Drian parti, faire un juste bilan des catastrophiques opérations militaires au Mali et en Centrafrique et remettre en cause les amitiés de son ministre avec les Déby, Sassou et autres Bongo que le Quai d’Orsay, sous son rêgne, n’a jamais cessé de conforter.