Présenté comme le principal Challenger d’Ali Bongo à l’élection présidentielle du 27 Aout prochain au Gabon, Jean Ping a refusé de prendre part à l’émission organisée par le Conseil National de la Communication (C.N.C.) pompeusement appelée « le débat » au cours de laquelle les candidats à l’élection présidentielle répondent à des questions de journalistes sur leurs programmes respectifs. Jean Ping réclame pour plus de démocratie et pour mieux éclairer les gabonais un débat avec Ali Bongo sur leurs programmes respectifs mais aussi sur d’autres sujets et certainement leurs origines. Car Jean Ping accuse régulièrement Ali Bongo « d’avoir produit un faux acte de naissance en 2009 » (ce qu’Ali Bongo a d’ailleurs reconnu au cours de l’émission le débat Africaine sur Radio France Internationale le 11 Janvier 2015, Ndlr.) faisant de lui un usurpateur, ce à quoi Ali Bongo répond en traitant Jean Ping de « Chinois » car fils d’un Chinois, Charles Ping, installé au Gabon dans les années 20 et d’Anina Germaine une Nkomi d’Omboué dans l’actuelle province de Ogooué maritime au Gabon. Ali Bongo accuse également Jean Ping d’avoir favorisé, en usant de ses hautes fonctions au Gabon, l’« arrivée de nombreux de ses parents venus de Chine » et aussi d’avoir bradé le gisement de fer de Belinga dans le nord-est du Gabon … à la Chine.
Si ce débat se tient il sera le deuxième de ce type en Afrique après le débat Gbagbo-Ouattara en Côte d’Ivoire en 2010.