Israël a averti le Hezbollah, par l’intermédiaire de la France, qu’il attaquerait la banlieue sud de Beyrouth, ainsi que Damas, si le parti venait à s’impliquer dans le conflit de Gaza. Selon le journal Yedioth Ahronoth, Israël aurait également signalé que le régime du président syrien serait menacé dans ce scénario.
Dans un communiqué publié dès samedi dernier dans la matinée, le Hezbollah a rendu un vibrant hommage au mouvement palestinien, Hamas, qui a lancé à l’aube une offensive militaire surprise contre Israël. Une offensive motivée, selon la formation chiite, par les tentatives arabes de normalisation avec l’État hébreu.
« Cette opération couronnée de succès est une riposte aux crimes continus de l’occupant (israélien) et de ses atteintes à tout ce qui est sacré », indique le texte. « Elle constitue notamment un message au monde arabe et islamique ainsi qu’à la communauté internationale et plus particulièrement à ceux qui oeuvrent pour une normalisation avec l’ennemi, pour leur dire que la cause palestinienne restera vivante », selon le Hezbollah qui fait allusion ainsi aux négociations en cours entre Riyad et Tel Aviv qui se rapprocheraient d’un accord de normalisation.
La formation pro-iranienne a en outre annoncé que son commandement « suit de très près et avec grand intérêt les développements sur la scène palestinienne ainsi que l’évolution de la situation sur le terrain.
Tirs de roquette
Plus récemment, le Hezbollah a revendiqué, dans un communiqué, les tirs de roquette contre le poste israélien de « Jerdah », assurant avoir « tué ou blessé sept soldats ». « Nous serons très fermes dans notre riposte aux agressions israéliennes contre notre pays », a affirmé le Hezbollah.
Dans le même temps, les Brigades Al-Qassam, branche militaire du Hamas, annonçaient avoir ciblé les colonies de Galilée occidentale par des frappes de missiles à partir du Liban-sud, en allusion aux tirs de roquettes à partir du sud de Tyr.
L’armée israélienne a déclaré avoir été « la cible de missiles antichar lancés depuis le Liban, visant l’un des sites sur le front nord », ajoutant qu’il existe des soupçons « d’infiltration de combattants dans la région de Ras Naqoura à la frontière avec le Liban ». Le nombre de missiles lancés varie selon les médias: deux selon l’Agence nationale d’information libanaise et neuf selon Al-Arabiya.
La riposte israélienne
Des affrontements se sont poursuivis à l’arme automatique entre des éléments du Hezbollah et les soldats israéliens dans la région d’Ad-Dhahiriya avec des informations faisant état de pertes dans les rangs de l’armée israélienne. Les habitants ont fui actuellement la région et un calme précaire y règne.
L’armée israélienne a mené une série des bombardements. Des explosions ont été entendues le long de la frontière sud du Liban, accompagnées de survols de l’aviation israélienne. Selon Al Jazeera, des drones israéliens ont participé aussi aux frappes à l’intérieur du territoire libanais.
La population des zones frontalières du nord d’Israël a été appelée par le front intérieur israélien à se réfugier dans les abris. Pour l’instant, des avions de reconnaissance continuent de survoler le Liban-Sud tandis que les forces de la Finul ont intensifié leurs patrouilles, confirmant les altercations.