Eli Cohen, le ministre israélien des Affaires étrangères, était aujourd’hui (mardi) à Bruxelles pour un séjour de 24 heures auprès des institutions européennes. Il devait y rencontre le représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, Jospeh Borrell
Le ministre des Affaires étrangères de l’Etat d’Israël, Eli Cohen et le chef des affaires étrangères de l’Union européenne Josep Borrell ont convenu d’ouvrir une nouvelle page dans les relations Israël-UE. Un sacré tournant : en mars, la diplomatie israélienne faisait savoir que Josip Borrell, connu pour ses opinions pro palestiniennes – il venait en plus d’écrire un article critiquant la politique d’implantations de Benjamin Netanyahou – n’était pas le bienvenu en Israël.
Le conseil d’association UE-Israël mobilise au moins 10 commissions spécialisées différentes (écologie, recherche…) dont les membres se rencontrent, discutent, montent des projets en commun. Mais au fil des ans, plus l’UE s’est montrée intransigeante sur la solution à deux Etats et le refus de la « colonisation », moins les projets se sont montés.
L’UE, de l’eau dans son vin
Face au ministre israélien Cohen, Josep Borrell a ainsi, condamné à plusieurs reprises les tirs de roquettes depuis Gaza. Mais quand Cohen a demandé à Borrell de condamner également les salaires que l’Autorité palestinienne (AP) verse aux familles des palestiniens emprisonnés en Israël, la condamnation n’est pas venue.
En réalité, l’UE semble sensible aux arguments développées par la diplomatie israélienne à l’égard de l’Iran. Les demandes d’Israel d’étendre les sanctions européennes contre l’Iran sont étudiées à Bruxelles.
Selon le média en ligne Al Monitor, l’UE souhaite aider Israël à monter des projets communs avec l’Egypte et la Jordanie. Une initiative est à l’étude dans le domaine de la préparation aux situations d’urgence et une autre sur les techniques de préservation des plages à Eilat et Aqaba.
Eli Cohen a également demandé au commissaire européen au voisinage et à l’élargissement, Oliver Varhelyi de cesser de financer les manuels scolaires palestiniens quand ils contiennent des affirmations antisémites. « Avec le commissaire Varhelyi, nous avons conclu que l’UE ne transférera plus de fonds qui seront ensuite utilisés par l’Autorité palestinienne pour l’incitation contre Israël. Nous ne sommes pas contre l’aide à l’Autorité palestinienne, mais nous ne permettrons pas une situation où ces budgets sont utilisés indirectement pour actes de terreur ou d’incitation contre Israël », lit-on dans le communiqué du ministère des affaires étrangères israélien.
Du point de vue israélien, c’est « une nouvelle page » qui s’ouvre dans les relations Israël-UE. »