Après l’assassinat, vendredi 3 janvier, du général iranien Qassem Soleimani lors d’un raid américain à Bagdad, le Royaume-Uni et la France se rangent derrière les États-Unis tout en appelant à l’apaisement et à la désescalade des tensions.
Une chronique signée RFI
Le Premier ministre britannique, en vacances dans les Caraïbes jusqu’à hier, s’est exprimé pour la première fois sur ce dossier pour apporter son soutien à son allié américain, rapporte notre correspondante à Londres, Aude Soufi.
« Nous ne pleurerons pas la mort de Qassem Soleimani », a déclaré hier soir Boris Johnson, insistant sur la menace que représentait le général iranien. « Le général Qassem Soleimani constituait une menace pour nos intérêts. […] Compte tenu du rôle de premier plan qu’il a joué dans les actions qui ont entraîné la mort de milliers de civils innocents et de personnel occidental, nous ne regretterons pas sa mort », a déclaré le Premier ministre dans un communiqué.
Son ministre des Affaires étrangères, Dominic Raab, va même plus loin en invoquant « la légitime défense » des États-Unis et le « droit » de Donald Trump de mener une telle attaque.
Un changement de ton alors le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, avait reproché il y a deux jours aux alliés européens – allemands, français et britanniques – leur manque de solidarité. Londres apporte désormais clairement son soutien à Washington tout en plaidant pour une désescalade des tensions et une stabilisation de la situation. Un voeu pieux. Donald Trump a encore affirmé ce dimanche que les États-Unis riposteraient rapidement et pleinement, et peut-être de manière « disproportionnée » en cas d’attaque contre une cible américaine.
Le chef de la diplomatie britannique rencontrera son homologue outre-Atlantique jeudi. En attendant, la Royal Navy va escorter les navires commerciaux battant pavillon britannique dans le détroit d’Ormuz et le Foreign Office déconseille à ses ressortissants de se rendre en Irak et en Iran.
« Entière » solidarité de la France
Le président français Emmanuel Macron a, quant à lui, assuré son homologue américain Donald Trump de « son entière solidarité avec les alliés » et appelé l’Iran à s’abstenir de toute « escalade militaire susceptible d’aggraver encore l’instabilité régionale », selon un communiqué de la présidence française.
« Face à la montée des tensions en Irak et dans la région », le président français a aussi « exprimé sa préoccupation concernant les activités déstabilisatrices de la force Al Qods sous l’autorité du général Qassem Soleimani », tué vendredi 3 janvier par les États-Unis, et « rappelé la nécessité que l’Iran y mette maintenant un terme ».