Niger, la justice militaire s’intéresse toujours à Mohamed Bazoum

Le Général Tiani, chef de la junte nigérienne, instaure un fichier contre « les ennemis de la République », dont l’ancien Président Bazoum serait la cheville ouvrière
 
Dans une ordonnance publiée le 26 août dernier, la junte annonce son intention d’inscrire désormais dans un fichier « les ennemis de la République et fauteurs de trouble et de désordre dans le pays ». Bref quiconque est soupçonné de velléité de déstabilisation, de collusion avec les groupes armés ennemis (dont certains proches de l’ancien président Bazoum), d’intelligence avec des puissances étrangères hostiles au premier rang desquelles la France, fera à l’avenir l’objet de poursuites

Hasard de calendrier

Le même jour, un juge militaire a rendu visite inopinée à Mohamed Bazoum, retenu en résidence surveillée, mais encore légitime aux yeux d’une grande partie de la communauté internationale. Mais l‘ancien président a refusé de recevoir le magistrat en l’absence de son avocat.
 
Le lendemain mardi 27 août, des gendarmes sont revenus à la charge. Ils ont pu rencontrer cette fois le Président Mohamed Bazoum, mais en présence de Maître Moussa Coulibaly, son conseil.
 
Mohamed Bazoum, l’otage de la junte, constitue un bouclier ultime qui protège le pouvoir militaire des possibles représailles de la communauté internationale