Les bombardements se poursuivent dans la région du Pool au sud du Congo-Brazzaville où l’armée congolaise emploie désormais des méthodes particulièrement sanguinaires. Selon des sources militaires, des problèmes de stockage et de maintenance ont endommagé une grande quantité de roquettes utilisées pour pilonner cette partie du territoire. Cette dernière est accusée par le président Denis Sassou Nguesso de servir de base arrière aux milices du pasteur Ntoumi auxquelles il impute, très contestablement, les violences qui ont éclaté le 4 avril dernier dans le sud de la capitale Brazzaville.
Privés de roquettes, les hélicoptères de l’armée survolent désormais la zone en rase motte tandis que les soldats mitraillent les populations à vue à la kalachnikov. Toujours selon une source sécuritaire, une fois posés au sol, les militaires achèvent ensuite les blessés avant de les enterrer dans des fosses communes en forêt ou de jeter les cadavres dans le point d’eau le plus proche.