La Cedeao se montre toujours aussi solidaire de l’ancien chef d’état guinéen, Alpha Condé, pour lequel elle a obtenu du chef de la junte un assouplissement dans ses conditions de résidence.
À quelques jours de l’arrivée en Guinée d’une nouvelle mission d’évaluation de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le colonel Mamadi Doumbouya a consenti un geste de bonne volonté envers l’organisation sous-régionale en ordonnant le transfert lundi dernier de l’ancien président Alpha Condé de son lieu de détention depuis son renversement le 5 septembre dernier vers la résidence de l’ex-première dame à Landreah, un quartier de la capitale guinéenne.
Alpha Condé sous surveillance
La libération de l’ancien chef de l’Etat est une exigence constante des différents sommets de la CEDEAO. Bien qu’il ait été transféré de son premier lieu de détention, Alpha Condé (président de 2010 à 2021) n’a pas recouvré sa liberté de mouvement. Selon plusieurs sources guinéennes, il reste encore privé de ses téléphones et des visites autre que celles de son cuisinier et de son médecin personnel.
Le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG, le parti qu’il a fondé) avait récemment appelé à la libération totale et sans condition de l’ex-président Alpha Condé. Ce que les militaires du Conseil national pour le redressement et le développement (CNRD) refuse toujours, estimant que l’ancien président, qui n’a toujours pas digéré son éviction, garde encore des capacités de déstabilisation de la transition. Le président congolais Denis Sassou Nguesso et son homologue turc Racep Tayyip Erdogan s’étaient dit prêts à accueillir l’ancien leader de la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (FEANF), si la junte qui l’a renversé le laissait partir en exil.