Alors qu’un nouvel enregistrement mettant en cause la responsabilité de dignitaires ivoiriens dans le putsch de septembre denier au Burkina Faso enflamme la toile, le président de l’assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, soupçonné d’avoir soutenu le coup d’Etat, est de moins en moins bien reçu à Paris. Malgré d’importants relais dans les milieux militaires et au niveau de l’Etat major français, Soro, devenu trop sulfureux, a bien du mal à se faire entendre dans la capitale française. Outre l’affaire des écoutes qui renforce sa réputation de déstabilisateur dans cette partie de l’Afrique, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne a été visé par un mandat d’amener lancé par la juge d’instruction Sabine Khéris lors de son dernier séjour en France en décembre 2015. Un geste peu apprécié par Abidjan qui s’est empressé de demander des explications. Les autorités françaises qui ont par ailleurs soutenu l’élection du nouveau président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, ennemi de Soro, ne se sont pas non plus opposées au lancement d’un mandat d’arrêt contre Soro par le Burkina Faso le 16 janvier. Piqué à vif, le président de l’assemblée ivoirienne multiplie ces dernières semaines les déclarations contre la France dans l’hémicycle. Autant d’agitation quientrave de plus en plus la bonne gestion du pays par le président ivoirien Alassane Ouattara qui entame tout juste un second mandat. Le président ivoirien sera-t-il tenté d’écarter Soro de son poste à l’occasion des législatives prévue pour fin 2016 ?