Il faut lire absolument « le fantôme de Dieu », paru aux Éditions de L’Harmattan,le dernier ouvrage de Patrice Haffner
Une chronique de Xeno
« Ce qui rapproche, ce n’est pas la communauté des opinions, c’est la consanguinité des esprits », Marcel Proust, A la recherche du temps perdu (1918)
Autour d’une intrigue menée tambour battant, qui entraîne le lecteur des Highlands d’Ecosse au fond de la Centrafrique et jusqu’à un étrange diamant noir, le roman aborde la question toujours sans réponse de l’au-delà. Existe-t-il un monde invisible mais à portée de main ?
Dieu est inaccessible, certes ! Mais avec les esprits, il est possible de discuter et même de se disputer. C’est ce qu’explique Crawnie MacDonald à soeur Abigael, de l’Institut Sainte Kentigen, où elle est accueillie ; enfant, elle écoutait son grand-père écossais, châtelain ruiné, lui raconter l’histoire de la vallée des diamants gardée par des serpents en Centrafrique.
Des Highlands d’Ecosse jusqu’au fond de la Centrafrique, un ballet envoutant
Génies africains, fantômes et sorcières d’Ecosse forment un ballet. Le diamant noir n’existe-t-il que dans l’imagination de l’enfant et les souvenirs du vieillard ? Dieu est un magicien. Où est le vrai ? C’est la question posée par Tom Saillard, chasseur professionnel en Afrique, que Crawnie Macdonald a réussi à convaincre de se rendre sur place à la recherche de la pierre et du temps perdus.
Religions d’Occident, croyances d’Afrique. Un Dieu muet, des esprits bavards qui font partie de la famille. Croire ! Tout redevient magique.
L’écrivain est un ancien ténor du barreau. Il est déjà l’auteur de six ouvrages remarqués : L’invitation à la guerre, L’ange de l’oubli, La carpe miroir, Un instant d’éternité, D’une femme inconnue et Arjuna) qui lui ont valu déjà une poignée de prix. Avec Le Fantôme de Dieu, Haffner rejoint le club très sélect des grands romanciers philosophes de notre siècle, amoureux de l’Afrique.