Une douzaine de généraux algériens viennent d’adresser, de façon confidentielle, une requête au chef d’Etat Major, le tout puissant Gaït Salah. Leur souhait est d’être dispensé de toute obligation de réserve pour pouvoir témoigner sur la décennie noire qui va de 1992 à 1999 et qui vit l’armée affronter les combattants du Front Islamique de Salut (FIS) dans des conditions dramatiques. Quelque 150000 personnes perdirent la vie dans cette quasi guerre civile. Gageons que le général Gaït Salah ne va pas se faire prier pour les autoriser à s’exprimer. Les généraux éradicateurs de la décennie noire, qui devraient être mis en cause par ces confessions, ont été, depuis 2009-2010, poussés vers la retraite ou vers la prison par le président Bouteflika et ses amis. Lesquels souhaitaient conserver le pouvoir pour eux seuls sans la concurrence qu’ils jugeaient déloyale du DRS, les redoutables services secrets algériens. Que des écrits viennent dénoncer les coups tordus et sanglants des adversaires du régime actuel ne peut que réjouir la Présidence algérienne et ses alliés. Un avant gout de ces révélations est donné par le général major Hocine Belhahid qui, après un séjour en prison, concentre ses attaques sur les conditions de création des GIA, ces groupuscules de terroristes qui répandaient la terreur. D’après ce militaire, ces groupes auraient été créée par le DRS lui même pour discréditer les islamistes dans leur ensemble.
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