A l’approche des élections en Côte d’Ivoire, municipales et régionales en 2018 et présidentielle en 2020… la Cour pénale internationale (CPI) a rejeté ce lundi à la majorité des juges, la demande de mise en liberté provisoire de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien.
« La Chambre, à la majorité, rejette la demande de mise en liberté provisoire en intégralité » peut-on lire dans la décision de la CPI publié sur son site internet.
La Cour estimant que « conformément au rapport médical mis à jour, la chambre est convaincue que la santé de M. Gbagbo est stable et qu’il reçoit un traitement optimal pour son état de santé actuel et son âge ».
M. Gbagbo (73 ans) et son ex-ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé (46 ans), sont détenus à la CPI respectivement depuis novembre 2011 et mars 2014. Le procès conjoint des deux hommes s’est ouvert le 28 janvier 2016.
Cette décision est très mal accueillie par la défense de l’ex-président ivoirien. « Ce n’est jamais plaisant de voir qu’une énième fois la libération du président Laurent Gbagbo lui est refusée et de la colère parce que à mon sens, d’un point de vue juridique, rien ne vient justifier une telle décision qui apparait comme un acharnement judiciaire » indique Maitre Abiba Touré, avocate de Laurent Gbagbo joint par BBC Afrique.
La nouvelle requête des avocats de l’ancien président ivoirien s’est basée sur des raisons médicales mais les juges ont estimé que la santé de « Laurent Gbagbo est stable et qu’il reçoit un traitement optimal pour son état et son âge ».