Le régime gabonais, ou plutôt ce qu’il en reste depuis le grave AVC d’Ali Bongo, a trouvé une nouvelle astuce pour harceler les opposants politiques : les priver de passeports
L’objectif du pouvoir gabonais est d’empêcher de voyager et donc de s’exprimer dans les médias étrangers. Une stratégie digne des régimes communistes agonisant des années 90 dont l’un des leaders de la société civile gabonaise, Marc Ona Essangui, fait les frais.
« Touche pas à ma terre »
En juillet dernier, le responsable de l’Ong Brain Forest et prix Goldman pour l’environnement , dépose une demande de renouvellement de son passeport auprès de la Direction générale de la documentation et de l’immigration à Libreville. Trois mois plus tard, il n’a toujours pas reçu son nouveau passeport malgré de multiples relances.
Marc Ona Essangui vient de lancer une campagne contre l’accaparement des terres au Gabon intitulée « Touche pas à ma terre ». Campagne qui gène visiblement au plus haut point le régime gabonais où la corruption et la prédation font des ravages
L’appel de « Sherpa »
L’ONG Sherpa appelle le Gabon à lever tout obstacle au renouvellement du passeport de Marc Ona Essangui, secrétaire exécutif de Brainforest. « Depuis plus de trois mois, estime Sherpa, Marc Ona a déposé une demande de renouvellement de son passeport à la Direction générale de la documentation et de l’immigration à Libreville mais ce leader de la société civile, activiste et « Prix Goldman pour l’environnement » ne l’a toujours pas obtenu.Cette situation est pénalisante et l’interdit de sortir du territoire Gabonais. Il a été amené à décommander plusieurs invitations à des évènements internationaux relatifs aux droits humains et de l’environnement. »
L’association anticorruption Sherpa appelle donc le Gabon à délivrer le passeport de Marc Ona Essangui dans les plus brefs délais.