L’ancien chef de l’État gabonais, Ali Bongo, a entamé une grève de la faim le dimanche 2 février 2025 pour dénoncer le traitement réservé à sa femme, Sylvia Bongo, et à son fils, Noureddin Bongo, détenus depuis le coup d’État qui l’a renversé.
Ali Bongo Ondimba a décidé d’entamer une nouvelle grève de la faim pour protester contre le traitement infligé par les militaires à son épouse et à son fils, arrêtés en marge du coup d’État du 30 août 2023, mené par le commandant en chef de la Garde républicaine, Brice Oligui Nguema.
Noureddin Bongo, fils aîné d’Ali Bongo, avait été arrêté dès le 29 août 2023, bien avant l’annonce officielle du coup d’État le 30 août à 3 heures du matin, heure locale. Il aurait subi des traitements inhumains et dégradants, d’après son avocat, un sort également réservé à Sylvia Bongo, toujours selon la même spoource. « Ce que nous avons vu nous a soulevé le cœur. Nous avons vu des gens profondément traumatisés par le désespoir. Quant à Noureddin Bongo, j’ai pu voir sur son torse les marques des chocs électriques, identiques à celles que j’avais vues en d’autres temps et en d’autres lieux », a déclaré Maitre François Zimmeray, l’avocat de Sylvia et Noureddin Bongo, le 9 janvier dernier.
Selon son avocate gabonaise, Me Gisèle Eyue, cette grève de la faim d’Ali Bongo est motivée par la poursuite des mauvais traitements infligés à son épouse, âgée de 62 ans, et à son fils, âgé de 32 ans. Elle intervient surtout à la suite de la visite d’un médecin à Sylvia et Noureddin Bongo, qui a dressé « un rapport accablant » sur leur état de santé.