Après huit jours de grève de la faim, l’ancien chef de l’Exécutif gabonais Ali Bongo Ondimba, âgé de 65 ans, voit son état de santé se détériorer dangereusement. Sa famille et ses avocats tirent la sonnette d’alarme et réclament des soins médicaux urgents.
L’ancien chef de l’Exécutif du Gabon Ali Bongo, affaibli par huit jours sans nourriture, nécessite désormais une assistance médicale immédiate. Ses proches et ses conseillers juridiques demandent le retour de ses médecins personnels, expulsés après le coup d’État d’août 2023, pour évaluer son état et décider de son hospitalisation.
Le 14 mai dernier, Ali Bongo, accompagné de ses fils Jalil et Bilal, a entamé une grève de la faim pour dénoncer la détention arbitraire et les tortures infligées à sa femme Sylvia et à son fils Noureddin. Il refuse de les laisser dans ces conditions au Gabon. Selon l’avocat François Zimeray, « Le général Oligui préfère les voir mourir en détention plutôt que de chercher une solution humanitaire et juste. »
Rappelons qu’Ali Bongo avait été renversé par un coup d’Etat le 30 aout 2024 quelques minutes après avoir été déclaré frauduleusement vainqueur par sa propre garde prétorienne – La garde Républicaine – dirigée par Brice Oligui Nguema qui est devenu le nouveau maitre du Gabon.
Déchéance d’une famille royale africaine
Si officiellement Ali Bongo est libre de ses mouvements, dans les faits il se trouve en résidence surveillée en compagnie de deux de ses fils: Jalil et Bilal Bongo. Si l’ancien chef de l’exécutif gabonais n’a pas été arrêté suite au coup d’Etat qui l’a renversé, sa femme Sylvia Bongo qui fut en son temps la véritable régente du Gabon et son fils ainé Nourredine Bongo ( désigné comme « le prince héritier du Royaume du Gabon » ) ont eu moins de chance car ils ont été arrêtés le 30 aout 2023 avant d’etre jeté manu militari dans la sordide prison de Libreville.
L’ancien chef de l’Etat gabonais qui avait survécu à un AVC qui l’avait physiquement diminué en 2018 est entré en grève de la faim en compagnie de ses deux fils la semaine dernière pour protester contre les tortures infligées à sa femme et à son fils.
Gabon, la grève de la faim d’Ali Bongo sème la panique