L’assaut meurtrier lancé par des combattants djihadistes contre un énorme camp retranché de la MINUSMA a provoqué des commentaires inquiets du
patron de l’opération « Barkhane ». Le général de division Bruno Guibert, a récemment constaté que « la communauté internationale fait beaucoup de promesses, mais peine à les concrétiser ».
Urgence sécuritaire
Convaincu que le Sahel est dans une situation d’urgence sécuritaire, le haut gradé enchaîne: « dernière ce G5, il y a la prise en compte parmi les pays de la région, d’une menace mortelle commune. Chacun à sa façon a compris que le terrorisme met en danger la survie même de son régime.
Bien sûr, au regard de la faiblesse des Etats, le remède prendra du temps. Mais il s’agit bien, via la mutualisation nécessaire des efforts, d’une réponse africaine à un défi régional. Le principe d’une brigade conjointe opérant prioritairement dans les zones frontalières, foyers essentiels du fléau djihadiste, ne manque pas de pertinence ».
La vraie difficulté, c’est que cette force doit être fournie par des armées dont les Etats figurent parmi les pays des plus pauvres de la planète.
Il y a un préalable à cette lutte. Il faut que l’erreur commise au Mali soit repensée. Il n’y a pas de groupes rebelles d’une part et d’autre part de groupes terroristes. Les deux font un. Nous savons des membres des familles se sont repartis entre différents groupes selon les intérêts et les opportunités du moment. Si les groupes dits rebelles se voient contraints d’observer un cessez-le-feu dans le cadre de l’application d’un accord, ils continuent de semer la terreur par procuration.