Les dirigeants libanais avaient été prévenus au mois de juillet 2020 des risques que faisait courir le nitrate d’ammonium au port de Beyrouth
Un rapport de la sécurité de l’état fait référence à une lettre privée adressée au président Michel Aoun et au premier ministre Hassane Diab, Lundi 20 Juillet 2020, rapporte l’agence de presse Reuters.
Des responsables de la sécurité libanaise ont prévenu au mois de juillet 2020 le premier ministre et le président que deux mille sept cent cinquante tonnes de nitrate d’ammonium étaient conservées dans le port de Beyrouth et qu’elles pourraient détruire la capitale en cas d’explosion, selon des documents consultés par Reuters et des sources sécuritaires.
A peine deux semaines après ces avertissements, les produits chimiques ont provoqué une explosion ayant dévasté le port de Beyrouth, tué plus de cent soixante dix personnes, blessé plus de six mille autres personnes et détruit nombre de bâtiments, selon les autorités municipales.
Un rapport de la Direction Générale de la Sécurité de l’Etat (DGSE), portant sur les événements qui ont mené à l’explosion, fait référence à une lettre privée adressée au président Michel Aoun et au premier ministre Hassane Diab, Lundi 20 Juillet 2020. Bien que le contenu de cette lettre n’a pas été reproduit dans le rapport consulté par Reuters, un haut représentant des services de sécurité a déclaré qu’elle résumait les résultats d’une enquête judiciaire, débutée au mois de janvier 2020, qui concluait que les produits chimiques devaient être mis en sécurité immédiatement.
« Il y avait un danger que ce matériau, s’il venait à être volé, soit utilisé pour une attaque terroriste », a déclaré à Reuters le haut représentant, sous couvert d’anonymat.