Deux Français jugés ces derniers jours en Irak pour appartenance à l’État islamique (EI) ont affirmé que leurs aveux avaient été obtenus sous la torture ou la contrainte, a déclaré Human Rights Watch.
Sept ressortissants français ont été condamnés à mort lors de procès qui se sont tenus du 26 au 29 mai 2019, tandis qu’un autre verdict a été reporté. Au moins un accusé a déclaré que les agents irakiens l’avaient torturé, tandis qu’un autre a déclaré qu’ils l’avaient contraint à avouer et à signer un procès-verbal qu’il ne pouvait pas lire. Malgré ces allégations, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a affirmé le 29 mai que les accusés avaient bénéficié de « procès équitables ».
« La France et les autres pays ne devraient pas sous-traiter la gestion de leurs ressortissants soupçonnés de terrorisme à des systèmes judiciaires abusifs », a déclaré Lama Fakih, directrice adjointe pour le Moyen-Orient à Human Rights Watch. « Ces pays ne devraient pas rester les bras croisés pendant que leurs ressortissants sont transférés dans un pays où leurs droits à un procès équitable et à être protégés de la torture sont compromis. »
Ces hommes font partie d’un groupe de détenus étrangers, dont au moins onze Français, que les Forces démocratiques syriennes (FDS) onttransférés du nord-est de la Syrie vers l’Irak début 2019. Dans les cas en question, en raison du risque de torture et d’absence de procès équitables, les transfèrements sont illégaux, a déclaré Human Rights Watch