- Mondafrique https://mondafrique.com/confidentiels/ Mondafrique, site indépendant d'informations pays du Maghreb et Afrique francophone Sat, 11 Oct 2025 07:37:45 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://mondafrique.com/wp-content/uploads/2017/11/logo_mondafrique-150x36.jpg - Mondafrique https://mondafrique.com/confidentiels/ 32 32 Madagascar demande à Paris l’extradition de ses opposants https://mondafrique.com/confidentiels/madagascar-demande-a-paris-lextradition-de-ses-opposants/ https://mondafrique.com/confidentiels/madagascar-demande-a-paris-lextradition-de-ses-opposants/#respond Sat, 11 Oct 2025 06:05:10 +0000 https://mondafrique.com/?p=140380 D’après la lettre confidentielle « Africa Intelligence », Antananarivo a dans le collimateur à peine une dizaine d’activistes agissant depuis le territoire français sur les réseaux sociaux, et considérés par le pouvoir comme particulièrement « virulents ». Fanirisoa Ernaivo Ce ne serait en tout cas pas la première fois qu’Andry Rajoelina réclamerait l’extradition d’opposants établis dans l’Hexagone, tels que […]

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D’après la lettre confidentielle « Africa Intelligence », Antananarivo a dans le collimateur à peine une dizaine d’activistes agissant depuis le territoire français sur les réseaux sociaux, et considérés par le pouvoir comme particulièrement « virulents ».

Fanirisoa Ernaivo

Ce ne serait en tout cas pas la première fois qu’Andry Rajoelina réclamerait l’extradition d’opposants établis dans l’Hexagone, tels que Fanirisoa Ernaivo et Fleury Rakotomalala. « Pendant les longs pourparlers de l’affaire dite « Apollo 21″, rappelle Africa Intelligence » le chef de l’État avait émis cette demande à plusieurs reprises, jusque dans ses échanges bilatéraux avec Emmanuel Macron à l’Élysée.

En respectant la tradition diplomatique française, le Quai d’Orsay a répondu aux autorités malgaches qu’au regard du droit français, il était impossible de réduire les opposants malgaches au silence dès lors que les messages concernés ne
correspondaient ni à un appel au meurtre ni à une incitation au terrorisme.

La France a d’autant moins de raisons de donner satisfaction au Président malgache que certains de ses plus proches conseillers ont des liens très forts avec la Russie de Poutine- ce qui inquiète fortement les autorités françaises tradicionnellement proches de la Présidence malgache

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L’hommage d’Emmanuel Macron à Robert Badinter https://mondafrique.com/limage-du-jour/lhommage-demmanuel-macron-a-robert-badinter/ https://mondafrique.com/limage-du-jour/lhommage-demmanuel-macron-a-robert-badinter/#respond Fri, 10 Oct 2025 06:41:25 +0000 https://mondafrique.com/?p=140292 L’ancien garde des Sceaux Robert Badinter est entré au Panthéon ce jeudi 9 octobre, soit 44 ans jour pour jour après l’abolition de la peine de mort. Emmanuel Macron a promis ce jeudi 9 octobre de porter le combat de Robert Badinter « jusqu’à l’abolition universelle » de la peine de mort durant son discours lors de […]

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L’ancien garde des Sceaux Robert Badinter est entré au Panthéon ce jeudi 9 octobre, soit 44 ans jour pour jour après l’abolition de la peine de mort.

Emmanuel Macron a promis ce jeudi 9 octobre de porter le combat de Robert Badinter « jusqu’à l’abolition universelle » de la peine de mort durant son discours lors de la panthéonisation de l’ancien garde des Sceaux.

« Robert Badinter, né dans les années vingt ravagées par la haine des Juifs, s’est éteint dans nos années vingt où à nouveau la haine des Juifs tue. N’éteignons jamais cette colère face à l’antisémitisme », a aussi dit le président de la République lors de la cérémonie.

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Mauritanie : la contagion de la GenZ 212 étouffée dans l’œuf https://mondafrique.com/confidentiels/mauritanie-la-contagion-de-la-genz-212-etouffee-dans-loeuf/ https://mondafrique.com/confidentiels/mauritanie-la-contagion-de-la-genz-212-etouffee-dans-loeuf/#respond Wed, 08 Oct 2025 20:12:58 +0000 https://mondafrique.com/?p=140185 Mahmouden ould Hawnah, ancien animateur de syndicats étudiants, est un fonctionnaire du ministère de la Fonction publique, en principe, astreint au devoir de réserve. Le 2 octobre, manifestement grisé par l’effervescence des revendications sociales au Maroc – pays qu’il connaît assez, car il y avait obtenu le diplôme de l’Ecole nationale d’administration (Ena), il se […]

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Mahmouden ould Hawnah, ancien animateur de syndicats étudiants, est un fonctionnaire du ministère de la Fonction publique, en principe, astreint au devoir de réserve. Le 2 octobre, manifestement grisé par l’effervescence des revendications sociales au Maroc – pays qu’il connaît assez, car il y avait obtenu le diplôme de l’Ecole nationale d’administration (Ena), il se filme, en direct, appelant à la Révolution.  

L’orateur fend, alors, sur sa page Meta, d’un appel à la révolution.  Le ton est résolument subversif. Son laïus emprunte les codes éprouvés du wookisme, en l’occurrence le raccourci discursif, l’éloquence du slogan et la simplification à narrer les injustices alléguées. Au détour d’une envolée lyrique, il annonce que l’acte inaugural du grand soir consisterait à écarter, d’emblée, 60 familles de l’élite. Il n’en fallait davantage pour que des agents de la sûreté de l’Etat débarquassent chez lui, dans la foulée, le même jour.

Après l’arrestation, l’isolement

Très tôt, après sa vidéo, les groupes jusqu’alors en relation avec le projet, cessent de se connecter à l’application Discord. Certains, sur d’autres plateformes, condamnent le propos et se désolidarisent de l’auteur. Le projet de contestation par la rue vient d’avorter, à peine conçu.

Aujourd’hui, Mahmouden, bien seul, croupit à l’intérieur d’une prison clandestine du gouvernement. En général, il s’agit de villas anonymes d’où les prévenus, au terme d’un interrogatoire plus ou moins abrupt, se retrouvent devant le juge d’instruction. A ce jour, maintenu au secret, aucun avocat ou proche n’a pu lui rendre visite.

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Burkina Faso : le Gsim s’enracine au nord et recourt aux drones https://mondafrique.com/international/burkina-faso-le-gsim-senracine-au-nord-et-recourt-aux-drones/ https://mondafrique.com/international/burkina-faso-le-gsim-senracine-au-nord-et-recourt-aux-drones/#respond Wed, 08 Oct 2025 20:04:12 +0000 https://mondafrique.com/?p=140208 Le Burkina Faso a été le théâtre d’une flambée de violences ces dernières semaines. Contrairement à la célérité habituelle de sa propagande, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim-Alqaïda) n’a relaté, les événements, qu’après le début du mois d’octobre. Le site « Veille sahélienne » Son agence de communication, Zellagha annonce une série d’opérations […]

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Le Burkina Faso a été le théâtre d’une flambée de violences ces dernières semaines. Contrairement à la célérité habituelle de sa propagande, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim-Alqaïda) n’a relaté, les événements, qu’après le début du mois d’octobre.

Le site « Veille sahélienne »

Son agence de communication, Zellagha annonce une série d’opérations contre des unités des Forces armées burkinabè (Fab), à l’intérieur des périmètres administratifs de Kaya et Ouahigouya. Le bilan cumulé s’élève à 34 soldats tombés au champ d’honneur. La source publie les images d’une une saisie massive de matériel de guerre.

– 26 septembre destruction d’un poste retranché à Binagoudo, province de Kaya.

– 29 septembre assaut d’une position importante des Fab, près de Gomboro, à proximité directe de Ouahigouya. Le Gsim affirme y avoir tué 26 militaires, récupéré 13 fusils automatiques et un large stock de munitions, de gilets pare-balles, de radios et de motos. Radio France internationale (Rfi) évoque l’usage offensif des drones, par les assaillants, en prélude à la prise du camp. Des correspondants de Veille sahélienne confirment que les combattants loyalistes ont attendu, en vain, l’arrivée des renforts. En général, des embuscades meurtrières entravent leur intervention.

Quelques dizaines de soldats ont pu fuir, à pied, avant de rejoindre l’emprise de Tougan, le 1er octobre.

Des accrochages antérieurs, sur le même site, se déroulaient le 12 septembre, d’où un effet de récidive de plus en plus répandu dans la tactique des insurgés.  
Il est assez probable que le Gsim diffuse, bientôt, le film des affrontements.

Vue de la capitale Ouagadougou, la bataille de résistance au terrorisme et à l’impérialisme est en passe d’être gagnée. Le partage de l’information alternative tombe sous le coup de l’atteinte aux acquis de la Révolution progressiste populaire (Rpp), un délit passible de représailles sévères dont la disparition forcée, l’isolement carcéral et l’assignation à combattre.

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Le décès d’Ahmed Taleb El Ibrahimi, figure de l’Algérie indépendante https://mondafrique.com/limage-du-jour/le-deces-dahmed-taleb-el-ibrahimi-figure-de-lalgerie-independante/ https://mondafrique.com/limage-du-jour/le-deces-dahmed-taleb-el-ibrahimi-figure-de-lalgerie-independante/#respond Mon, 06 Oct 2025 04:41:52 +0000 https://mondafrique.com/?p=139961 L’ancien ministre des présidents Chadli et Boumedienne et grand diplomate Ahmed Taleb El Ibrahimi est décédé ce dimanche 5 octobre 2025 à l’âge de 93 ans. Fils du réformiste Mohamed Bachir El Ibrahimi, cette figure respectée s’était très tôt engagé dans la cause nationale, présidant l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA) dans les années […]

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L’ancien ministre des présidents Chadli et Boumedienne et grand diplomate Ahmed Taleb El Ibrahimi est décédé ce dimanche 5 octobre 2025 à l’âge de 93 ans. Fils du réformiste Mohamed Bachir El Ibrahimi, cette figure respectée s’était très tôt engagé dans la cause nationale, présidant l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA) dans les années 1950, avant d’être emprisonné par les autorités coloniales françaises.

Après le coup d’État de Boumedienne, il a été son ministre de l’éducation de 1965 à 1970, puis de l’information et de la culture de 1970 à 1977. Il a enchaîné en tant que ministre des affaires étrangères du président Chadli Bendjedid de 1982 à 1988. Il a tenté un come-back sur la scène politique lors de l’élection présidentielle anticipée de 1999, pourtant promis par le chef d’État major Mohamed LAMARI comme ouverte à tous, en tant que candidat libre. Il s’est retiré en compagnie des 5 candidats après le passage en force du candidat des casernes Abdelaziz Bouteflika à travers des fraudes avérées.

Cette personnalité politique de poids tente une candidature en 2004, sciemment disqualifié par la mascarade de Mohamed Bejaoui, président du conseil constitutionnel qui a évoqué « l’air marin » qui a endommagé les serrures des urnes où sont entreposés les formulaires utiles au scrutin. Taleb a compris que le pacte entre l’armée et Abdelaziz Bouteflika est scellé, Même l’agrément de son parti, « Wafa », n’a pas été accordé par le ministère de l’Intérieur de Bouteflika, sans doute jaloux de l’aura de ce grand serviteur de l’Algérie

Taleb, Habib Bouguiba et Ferhat Hachad

Habib Bourguiba

Depuis sa création, en 1974, par l’historien tunisien Abdeljelil Temimi, et à travers sa « Revue d’histoire maghrébine », l’activité de la Fondation Temimi n’a cessé de marquer son espace académique dans le domaine relevant de l’histoire du Maghreb. Plusieurs congrès consacrés à des personnalités maghrébines, comme Bourguiba, « le premier Président de la Tunisie et Ferhat Hachad, ont été couronnés de succès permettant aux universitaires de constituer un corpus sur l’histoire contemporaine de l’Algérie.

Le 22 février 2025, la fondation organise une conférence consacré à  Ahmed Taleb El Ibrahimi. Il est vrai que la conjoncture est propice, les relations entre l’Algérie et la Tunisie sont aux beau fixe,. des nombreux projets de développement entre les deux pays sont en cours. L’ancien ministre de Boumedienne et de Chadli a joué un rôle dans le renforcement des relations fraternelles entre les deux peuples.

Depuis son retrait de la vie politique, après l’élection présidentielle de 1999 et sa disqualification orchestrée de celle de 2004, il a consacré le reste de son temps à l’écriture de l’histoire. Il a produit plusieurs ouvrages relatant un pont important de l’histoire au sein du mouvement national. « Lettre de prison », « Mémoire d’un algérien rédigé en plusieurs tome » sont autant de témoignages dans un parcours de lutte pour la libération du pays et de la construction de État après l’indépendance. Les combats avortés d’intégration régionale au Maghreb sont relatés dans les derniers ouvrages. Ceux ci peuvent servir de cadre de réflexion pour de nouvelles perspectives de construction maghrébine.

Un politique doublé d’un intellectuel

Il est pratiquement le seul homme politique qui a écrit ses mémoires en plusieurs volumes. Ses publications seront d’une grande utilité, pour les générations montantes dans la lecture mais aussi l’écriture de l’histoire. Il est connu du personnel politique algérien de quitter ce monde avec des secrets amenés dans leur tombe privant ainsi des générations de connaître des ponts de leur histoire.

Issu de famille de lettré, étant le fils de Cheikh El Bachir El Ibrahimi président de l’association des Oulémas algérien, il est le président de l’UGEMA (union générale des étudiants musulmans algériens) en France. Arrêté et incarcéré à la prison de la santé à Paris jusqu’au 19 mars 1962. Des cinq années passées dans les prisons françaises, il faut ajouter les 8 mois passés dans la prison du premier président de l’Algérie indépendante.

Du coté du peuple

En 2019, au déclenchement du Hirak, il exprima son soutien au mouvement en signant des appels au changement pacifique et à une transition démocratique. Malgré son âge avancé, il figura parmi les rares acteurs de l’ère post-indépendance à se ranger clairement du côté des aspirations citoyennes.

Lors de ses funérailles, organisées aujourd’hui à Alger, plusieurs figures politiques de premier plan étaient présentes pour lui rendre hommage, parmi lesquelles l’ancien chef du gouvernement Mouloud Hamrouche, l’ancien Premier ministre Ali Benflis, ainsi que l’ancien ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra. La présence de ces trois hommes politiques d’envergure a souligné la portée symbolique de la disparition de celui qui fut à la fois acteur et témoin de l’histoire contemporaine de l’Algérie.

 

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L’Agence Tass accuse la Mauritanie d’armer les djihadistes https://mondafrique.com/confidentiels/lagence-tass-accuse-la-mauritanie-darmer-les-djihadistes/ https://mondafrique.com/confidentiels/lagence-tass-accuse-la-mauritanie-darmer-les-djihadistes/#respond Sat, 04 Oct 2025 17:44:53 +0000 https://mondafrique.com/?p=139919 Un article du 30 septembre 2025, paru sur le site d’informations générales « journalduniger.com », et « publié par Hélène Sourou », relaie, de nouveau, les accusations portées le 13 août dernier, par un oligarque de la communauté du renseignement russe, contre la Mauritanie et l’Algérie. https://t.me/veillesah/276 A la faveur d’une enquête à charge de l’agence […]

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Un article du 30 septembre 2025, paru sur le site d’informations générales « journalduniger.com », et « publié par Hélène Sourou », relaie, de nouveau, les accusations portées le 13 août dernier, par un oligarque de la communauté du renseignement russe, contre la Mauritanie et l’Algérie.
A la faveur d’une enquête à charge de l’agence de presse Tass, Alexander Ivanov soupçonnaît les deux Etats, Mauritanie et Algérie, d’acheminer des armes ukrainiennes, vers les combattants du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim-Alqaïda) et du Front de libération de l’Azawad (Fla), la rébellion séparatiste du nord-Mali. Les insurgés profiteraient aussi, de formations au maniement du matériel ainsi fourni, notamment les drones de type Fpv. Nouakchott avait démenti, sans désavouer son partenariat bilatéral avec Kiev. Alger, de son côté, s’est abstenu de commenter le grief.

Le soupçon n’est donc pas inédit et le site « Veille sahélienne » y consacrait, alors, une note de décryptage en date du 23 août. Aussi, le texte de Journal du Niger recycle-t-il les mêmes allégations et s’achève par une mise en garde dont l’énoncé déroge aux usages du journalisme exigeant : « Face à ces révélations troublantes, les autorités mauritaniennes doivent clarifier leur position et assumer leurs responsabilités concernant les conséquences potentiellement dramatiques de cette coopération militaire détournée pour les populations civiles africaines ».

Quant au fond, il convient de lever les approximations que suggère la lecture d’un contenu manifestement orienté :

1. L’image « basée sur l’analyse d’images satellites et de correspondances diplomatiques » comporte une vue aérienne du lieu-dit Nbeikit Lahwache, une commune rurale près de la frontière entre le Mali et la Mauritanie. Ses coordonnées Gps 16.874208, -5.943424 correspondent à l’emplacement d’un camp d’entrainement de l’ex-G5 Sahel, où sont passés plusieurs officiers des armées dudit cadre, durant leur parcours d’instruction tactique. Depuis 3 ans, le pays hôte a repris l’usage exclusif de la base. Quoique emprise militaire, l’existence de l’endroit et sa destination ne relèvent du secret.

2. Les installations filmées n’abritent aucun environnement d’utilisation de vecteurs aériens téléguidés et certainement pas du modèle ukrainien UJ-22 Airborne, produit-phare de l’entreprise d’armement UkrJet. D’une valeur de 75 000 à 110 000 euros l’unité, il peut être configuré aux missions d’observation, de renseignement et de bombardement, d’une capacité de vol de 7 à 8 heures, pour une distance maximale de 800 km. Présenté dès juin 2021, lors du Salon Weapons & Security de Kiev, l’engin, malgré ses atouts affichés, n’a pas encore été acquis par la Mauritanie et peine, d’ailleurs à trouver acheteur africain.

3. L’UJ-22, tel que présenté par collage dans la photo de Journal du Niger, y apparaît en stationnement sur une chaussée mouillée alors que le reste de l’image satellite témoigne, plutôt, d’un sol aride. De surcroît, Nbeikit Lahwache ne dispose d’une piste du genre.
 
Observations

A mesure que les pouvoirs prétoriens de l’Alliance des Etats du Sahel (Aes) subiront les assauts de leurs insurrections respectives, l’intensité de la désinformation augmentera, afin de diluer les revers militaires, en les imputant à la seule ingérence de l’étranger. La guerre du feu et la guerre des mots s’alimentent mutuellement.

Sources

https://www.journalduniger.com/formation-secrete-dinsurges-azawadiens-lukraine-accusee-doperer-depuis-la-mauritanie/

https://tass.com/world/2005959

https://t.me/veillesah/19

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Ghana, le théâtre s’engage contre l’orpaillage illégal https://mondafrique.com/societe/ghana-le-theatre-sengage-contre-lorpaillage-illegal/ https://mondafrique.com/societe/ghana-le-theatre-sengage-contre-lorpaillage-illegal/#respond Thu, 02 Oct 2025 16:15:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=139752  Aristedes Nargh Hagoe, dramaturge et chorégraphe de la pièce Sajii (« problèmes » en langue locale Ga), s’empare de la scène du Théâtre National d’Accra dans le cadre du Festival National de Théâtre, pour dénoncer avec force et humour, l’orpaillage illégal (galamsey). Correspondance, Valentine Lemaire, l’auteur de la photo sur l’orpaillage est Efo Komla Des arbres arrachés, […]

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 Aristedes Nargh Hagoe, dramaturge et chorégraphe de la pièce Sajii (« problèmes » en langue locale Ga), s’empare de la scène du Théâtre National d’Accra dans le cadre du Festival National de Théâtre, pour dénoncer avec force et humour, l’orpaillage illégal (galamsey).

Correspondance, Valentine Lemaire, l’auteur de la photo sur l’orpaillage est Efo Komla

Abla Dzifa Gomashie, ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts créatifs (vêtue en orange au milieu), à sa gauche Kokor Amarteifio, Présidente du conseil d’administration du Théâtre national. Aussi, à gauche de Mme Amarteifio, le directeur du Théâtre National Henry Herbert Malm (vêtu de bleu).
Abla Dzifa Gomashie, ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts créatifs (vêtue en orange au milieu), à sa gauche Kokor Amarteifio, Présidente du conseil d’administration du Théâtre national. Aussi, à gauche de Mme Amarteifio, le directeur du Théâtre National Henry Herbert Malm (vêtu de bleu).

Des arbres arrachés, une terre retournée, une nature détruite au rythme inlassable des coups de pioches assénés par une cinquantaine d’orpailleurs… Cette scène extraite de la pièce Sajii(Issues), interprétée pour la première fois vendredi 26 septembre dans le cadre du Festival National de Théâtre d’Accra, aurait tout aussi bien pu être issue d’un documentaire sur l’un des plus grands fléaux environnementaux du pays : le galamsey, nom local donné à l’orpaillage illégal.

« Provoquer le débat »

« L’orpaillage illégal est une menace existentielle pour le Ghana. » explique le metteur en scène et chorégraphe Dr. Aristedes Nargh Hagoe. « Sajii a été conçue pour provoquer le débat et inciter le pays à agir face aux problèmes auxquels nous sommes confrontés. »

Nommé Gold Coast (Côte d’Or) jusqu’à son indépendance en 1957, le Ghana se retrouve désormais victime de ses ressources. Le pays, classé premier producteur d’or africain et 6ème producteur mondial, se bat pour réguler son exploitation.

Le galamsey – contraction de l’expression populaire « gather and sell » (assemble et vend) – est l’un des défis majeurs du gouvernement, avait annoncé le président John Dramani Mahama avant son élection à la tête de l’Etat en décembre dernier. Et le phénomène est loin d’être nouveau. Il y a près de quarante ans, en 1989, les autorités adoptaient déjà une loi sur l’exploitation minière artisanale de l’or, visant à légaliser l’extraction artisanale et prévenir les activités illégales. Malgré les efforts des différents gouvernements, la pratique n’a cessé de prendre de l’ampleur depuis.

Né d’un orpaillage artisanal mené par les communautés locales, le galamsey atteint aujourd’hui une toute autre dimension. Entre 2008 et 2013, environ 50 000 hommes d’affaires chinois seraient arrivés au Ghana pour prendre part à l’orpaillage illégal. Avec cette ruée vers l’or, on a assisté à une multiplication des sites d’exploitation clandestins à travers le pays et des méthodes d’extraction : produits toxiques, défichages de terrains, matériaux de dragage et machines d’extraction lourdes.

Une catastrophe pour l’environnement

Les conséquences environnementales du galamsey sont visibles. Jusqu’à 20 millions de Ghanéens risquent de perdre l’accès à une eau potable alerte la Coalition ghanéenne contre le galamsey (GCAG). Le mercure et le cyanure utilisés pour isoler la poudre d’or lors de l’extraction, se retrouvent dans les réserves d’eau du pays. Plusieurs stations de pompage comme celle de Kwanyako, à 60 km à l’ouest d’Accra, ont été contraintes de fermer. Mesurée en Unité de Turbidité Néphélométrique (NTU), l’eau de la rivière Ayensu où se trouve la station, a atteint les 94 800 NTU le mois dernier selon le média ghanéen JoyNews. Un niveau bien au-delà des 2 500 NTU, seuil maximum auquel l’usine de traitement avait été conçue pour fonctionner. 

Les terres du pays sont également mises à mal. Selon Emmanuel Armah-Kofi Buah, Ministre des Terres et des Ressources naturelles, 44 des 288 réserves forestières du pays sont affectées par les mineurs illégaux et 5 000 hectares dévastés. En décembre dernier, 30 000 hectares de fermes de cacao auraient également été détruites dû au galamsey, selon le Ghana News Agency. Un drame pour le deuxième producteur mondial, fortement tributaire de son secteur cacoyer qui représentait à lui seul, environ 10% de son PIB en 2024.

Le 26 septembre, lors de la conférence annuelle de la société pharmaceutique du Ghana (PSGH) à Cape Coast, l’Oguaamanhen, chef de la zone traditionnelle, a déclaré que la situation n’était plus seulement une crise environnementale, mais également une urgence de santé publique. Les produits chimiques utilisés par les mineurs illégaux contaminent les rivières et les sols et se retrouvent dans les aliments et l’eau que consomment les ghanéens. En septembre, l’Association Médicale du Ghana (GMA) a confirmé que la concentration de métaux dans l’eau des zones minières soulevait de graves inquiétudes sanitaires. L’exposition au mercure et au plomb pourrait entraîner des troubles de santé, allant d’insuffisances rénales à des complications neurologiques. 

Le théâtre, miroir de la société

Selon Artistedes Nargh Hagoe et Bridget Afrakuma Oppong, responsable de la Compagnie nationale de danse du Théâtre national du Ghana, « en tant qu’artistes nous tenons le miroir de la société et le marteau pour la façonner. L’idée est de refléter la société telle qu’elle est et d’indiquer la direction qu’elle devrait prendre ». En un peu plus d’une heure et à travers une chorégraphie méticuleusement coordonnée, Sajii associe de manière inédite, le Ghana Dance Ensemble, les Compagnies nationales de danse et de théâtre ainsi que l’Orchestre symphonique du Ghana. « Sur scène, les comédiens se transforment en danseurs et les danseurs se révèlent comédiens. » explique Aristedes. Découpé en quatre scénarios, chacun correspondant à un “sajii”, le spectacle s’inspire de scènes de la vie quotidienne des Ghanéens pour dénoncer, entre humour et drame, les grands défis nationaux.

Le metteur en scène identifie également trois autres problèmes : vols à main armée, meurtres rituels et accidents de la route. « Ces choses arrivent par cupidité et par soif d’argent facile. Les gens cherchent à contourner les règles pour s’enrichir rapidement, et cela nuit à la société. » explique Dr. Aristedes Nargh Hagoe. Dans un contexte de crise économique et sociale, où l’inflation s’élevait à 23% en moyenne sur l’année 2024, ces phénomènes, tout comme le galamsey, apparaissent comme des alternatives d’enrichissement. Autant de problèmes que le pouvoir du président John Dramani Mahama doit résoudre de toute urgence, selon le metteur en scène, qui insiste que le plus impératif d’entre eux reste le galamsey.

La représentation a eu lieu seulement quelques jours après la dernière manifestation « arrêtez le galamsey » qui s’est tenue à Accra le 22 septembre, et porte le même message. Artistedes et ses comédiens, à l’image de plusieurs organisations civiles et religieuses, demandent au pouvoir de prendre ses responsabilités pour mettre un terme, une fois pour toutes, au galamsey. Ils appellent désormais le gouvernement à déclarer l’état d’urgence dans les zones impactées, une mesure toujours en débat à ce jour.

Un appel à l’aide a été lancé pour que les espoirs du Ghana ne finissent pas comme les mineurs de la pièce Sajii, engloutis par le galamsey.

 

Encadré : un festival pour raconter l’Afrique

 Dimanche dernier se clôturait la 11ème édition du Festival National de Théâtre du Ghana. Pendant 6 jours, le Théâtre National d’Accra a ouvert ses portes à une multitude d’artistes ghanéens, issus des communautés à travers le pays, pour présenter selon le thème choisi pour l’événement « la riche diversité de la culture ghanéenne ».

A travers des performances artistiques quotidiennes mêlant théâtre, danse et musique, et des ateliers éducatifs, l’idée pour le directeur des programmes du Théâtre National d’Accra, William Ashong, était que « tout ce qui compose ce festival soit conçu de manière à raconter une histoire sur le Ghana et l’Afrique. ».

Tandis que la plupart des artistes présent a choisi de mettre en lumière et sous différents aspects, la variété culturelle du Ghana – à l’image de la célèbre pièce « Run for your Wife » dirigée par George Quaye. Dr. Aristedes Nargh Hagoe, metteur en scène de la pièce chorégraphique Sajii, a saisi cette occasion pour dénoncer ce qu’il considère comme les enjeux majeurs du Ghana aujourd’hui.

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Burkina Faso: un climat de guerre à Arbinda https://mondafrique.com/confidentiels/burkina-faso-un-climat-de-guerre-a-arbinda/ https://mondafrique.com/confidentiels/burkina-faso-un-climat-de-guerre-a-arbinda/#respond Wed, 01 Oct 2025 05:47:16 +0000 https://mondafrique.com/?p=139600 Le 29 septembre 2025, à l’aube mûre, n’étaient les rafales d’armes automatiques, le crépitement des talkies Walkies et la valse des téléphones portables, l’attaque d’une position de la milice Volontaire pour la défense de la patrie (Vdp) à Arbinda, rappellerait les récits du baroud tribal au Sahel d’antan. https://t.me/veillesah/271 Les assaillants, la plupart des jeunes […]

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Le 29 septembre 2025, à l’aube mûre, n’étaient les rafales d’armes automatiques, le crépitement des talkies Walkies et la valse des téléphones portables, l’attaque d’une position de la milice Volontaire pour la défense de la patrie (Vdp) à Arbinda, rappellerait les récits du baroud tribal au Sahel d’antan.

Les assaillants, la plupart des jeunes à la voix de mue, poussent des cris d’un autre âge et accablent, l’ennemi en déroute, de malédictions, de défis et de menaces, entre deux salves de mini-mitrailleuse et d’AK 47. Tous, des garçons à peine adultes, parlent Fufuldé, la variante locale de la langue des Peulhs. Comme ailleurs au Niger et Mali, ils reprennent les mêmes invocations religieuses et affichent, avec outrance, une identique certitude d’agir sous l’égide de Dieu. Chacun veut tirer ses balles au dos des fuyards, invisibles, en contrebas, dans la broussaille de fin de saison des pluies. La volée d’insurgés aux silhouettes filiformes joue au combat. Les combattants, qui mêlent l’Arabe à leur dialecte maternel, suivent l’élan tempétueux de la victoire et vouent, au camp d’en face, une détestation mâtinée de mépris. Tour à tour qualifiés de « mécréants », « tyrans », «Satans » , « associateurs », les miliciens, des civils supplétifs de l’armée régulière, venaient d’abandonner un promontoire, pourtant avantageux, en amont de la savane.

A la faveur de la manœuvre de repli, sitôt la poursuite achevée, les jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim-Alqaïda) rebroussent chemin. Ils filment, le site fraîchement déserté où ne les attend nul butin. Les fugitifs ont emporté vivres et attirail et, semble-t-il, il y en avait peu. La caméra s’attarde sur de sommaires abris de sniper, un chantier de grotte et d’approximatifs apprêts de tunnel. L’objectif balaie quelques fils d’électricité au sol, tandis que les guerriers du jour, privés d’un minimum de dépouilles opimes, se mettent, sans doute par dépit, à piétiner la cendre d’un feu de fagots, vieux de la veille. Au levant, déjà, l’étincelle du soleil naissant darde la cime des montagnes. C’est l’heure de se dissimuler, de crainte de subir un raid de drone. Les Moujahidine, vêtus d’uniformes kaki et de turbans à la mode touarègue par-dessus leurs djellabas, se laissent précipiter en pente raide vers le bas de la falaise. Ils échangent un chapelet d’Allahou Akbar et se dispersent au milieu des rochers.

Ainsi se profile l’avenir d’une jeunesse sahélienne qui n’a jamais rêvé d’Europe, d’entreprenariat, de startup, d’innovation numérique et moins encore de renforcement des capacités ou de bonne gouvernance.

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Les jihadistes s’en prennent aux Mauritaniens du Mali https://mondafrique.com/confidentiels/les-jihadistes-sen-prennent-aux-mauritaniens-du-mali/ Mon, 29 Sep 2025 07:42:20 +0000 https://mondafrique.com/?p=139527 Durant la dernière semaine de septembre 2025, des vidéos abondantes sur les réseaux sociaux mettent en scène l’infortune de femmes, de vieux et de mineurs, présumés ressortissants de la Mauritanie mais installés dans des villages d’agriculteurs au Mali. Ils rapportent avoir été victimes d’attaques et de razzias de la Katiba Macina, principale composante du Groupe […]

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Durant la dernière semaine de septembre 2025, des vidéos abondantes sur les réseaux sociaux mettent en scène l’infortune de femmes, de vieux et de mineurs, présumés ressortissants de la Mauritanie mais installés dans des villages d’agriculteurs au Mali. Ils rapportent avoir été victimes d’attaques et de razzias de la Katiba Macina, principale composante du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim-Alqaïda).
 
Notre site partenaire « Veille sahélienne »
L’effectif des réfugiés ayant fui les violences est évalué à 400 individus. Le lieu-dit est Ngoumel Marad, aussi appelé Ngoumel Ehl Kiki, près de la frontière commune. Il relève de la région de Koulikoro, l’espace de la nouvelle offensive de l’insurrection islamiste. La date exacte de l’assaut n’est pas connue.

Selon les témoignages, les hostilités résultent du refus, par les paysans, de verser aux Moujadidine, la Zakat, l’impôt annuel musulman. Lors de la première intervention, les villageois échangèrent des coups de feu avec les émissaires du Gsim et en firent prisonniers une demi-douzaine.  Le lendemain, le chef des jihadistes se présenta, seul, pour conclure un accord de paix et récupérer ses camarades, alors ligotés à l’intérieur d’une case. Sitôt fait, ils revinrent, en force, dès le surlendemain et se livrèrent à des représailles sanglantes. Le conflit aurait entraîné l’enlèvement de plusieurs personnes et la saisie d’environ 700 de têtes de bétail. A en croire le propos détaillé de l’une des intervenants, les assaillants « Peulhs » sont arrivés à bord de centaines de motos. Le bilan du côté des cultivateurs s’élève à 2 tués, 5 blessés désormais soignés dans la ville de Nara plus au sud et 9 pris en otage.

Un appel au Président Ghazouani



Les témoins qui s’expriment en Hassaniya, le dialecte Maure, se plaignent du manque de soins médicaux, de nourriture et d’hébergement décent. Ils lancent un appel pressant au président de la Mauritanie et supplient, les autorités de leur pays d’origine, de les aider à récupérer les biens volés et protéger les enfants en bas âge.

Des sources indépendantes confient, à Veille sahélienne, que les habitants de Ngoumel Marad opposaient une résistance farouche au racket des insurgés et ce, en vertu de promesses de protection par les Forces armées maliennes (Fama). Celle-ci a fait défaut, sans doute à cause de la pression sécuritaire et d’autres urgences du moment, telle la levée du blocus sur les livraisons d’hydrocarbures.

Ni le Mali ni la Mauritanie n’ont encore réagi à l’évènement.

Vidéo 1: https://t.me/veillesah/269

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Le sort du patron du renseignement militaire algérien, Mahrez Djeribi https://mondafrique.com/politique/le-sort-du-mysterieux-patron-du-renseignement-militaire-algerien-mahrez-jribi/ Sun, 28 Sep 2025 08:50:28 +0000 https://mondafrique.com/?p=139445 Le patron de la DCSA algérienne, le général Mahrez Djeribi, avait été brutalement écarté de ses fonctions samedi dernier après la fuite en Espagne du général el Djinn, ex chef du contre espionnage, que ses hommes étaient chargés de surveiller. Or le même est apparu à nouveau quatre jours plus tard, soit mercredi dernier, alors […]

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Le patron de la DCSA algérienne, le général Mahrez Djeribi, avait été brutalement écarté de ses fonctions samedi dernier après la fuite en Espagne du général el Djinn, ex chef du contre espionnage, que ses hommes étaient chargés de surveiller. Or le même est apparu à nouveau quatre jours plus tard, soit mercredi dernier, alors que le chef d’état major, le général Chengriha, s’était déplacé dans la cinquième région militaire pour se féliciter d’une opération anti terroriste victorieuse. On découvre l’ancien bras droit du chef des armées, la mine renfrognée, le deuxième à partir de la gauche et très en retrait derrière le patron de région, le général-Major Noureddine Hambli, alors qu’un chef du renseignement aurait du se tenir, selon la tradition militaire, au plus près de Chengriha. 

Mahrez Djeribi était-il contraint, ce jour là, de faire de la figuration pour montrer à l’opinion algérienne que l’armée est soudée, les terroristes arrêtés et l’Algérie gouvernée au de là de l’affaire el Djinn? Ou bien le général major, promu en juillet dernier (!), est-il rétabli dans ses fonctions après avoir été disculpé de toute déloyauté dans les soutiens dont a bénéficié le général el Djinn dans ses complots contre l’État-Major, dans son évasion spectaculaire et dans son départ clandestin vers l’Espagne?

C’est à n’y rien comprendre pour qui cherche à suivre les innombrables mouvements, démissions et emprisonnement qui, ces derniers mois, secouent le haut commandement algérien, « colonne vertébrale » du régime, delon le mot de Boumedienne, et certes le garant de la sécurité du pays, mais qui est, il faut l’admettre, bien mal en point.

À la suite d’une opération anti-terroriste ayant conduit à la neutralisation de six terroristes dans la région de Tlidjene (Tébessa), le Général d’Armée Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’Armée Nationale Populaire (ANP) s’est rendu sur place ce mercredi. Au-delà des félicitations adressées aux militaires, le déplacement avait pour objectif central d’appeler à une vigilance renforcée et à une poursuite implacable de la lutte contre les résidus du terrorisme. Le patron de l’armée algérienne était accompagné du Général-Major Noureddine Hambli, commandant de la 5e région militaire, pais aussi par le chef du renseignement militaire qu’on disait plus prche de la porte que de l’augmentation après le cataclysme que furen l’évasion du général el Djinn et son arrivée clandestine en Espagne. 

 

Autre surprise, le général Chengriha recevait, la veille de sa tournée dans la 5eme région militaire, le ministre russe délégué au ministère de la Défense. Or en une pareille occasion, le chef des armées était entouré de ses plus proches collaborateurs à l’exception du général Mahrez Djeribi, qui n’avait pas été convoqué. Ce qui semblait confirmer son éviction. Du moins jusqu’au lendemain où Mahrez Jribi refait surface à Tebessa comme on l’a vu!

Le rapport de l’ex patron de la DCSA

Mahrez Jribi, le plus à droite sur l’image

D’autres raisons peuvent expliquer ce refroidissement des relations entre le cher d’état-major, le général Chengrha et son fidèle second, le général major Mahrez Djeribi. Sur recommandation de l’État major général, les services de l’ex chef de la DCSA, avait produit au début de l’été un rapport détaillé sur l’état des unités opérationnelles face au contexte de nombreuses crises régionales et au sentiment d’encerclement d’une partie du pouvoir algérien. 

Le patron de l’institution militaire cherchait à se rassurer. Or dans son rapport, celui qui était encore chef de la sécurité de l’armée décrit un moral des troupes en berne, y compris chez les hauts gradés, et le sentiment de peur qui gangrène l’institution militaire traumatisée par le précédent syrien d’un écroulement des forces armées. Mahrez Jribi préconise d’offrir aux officiers supérieurs emprisonnés une sortie honorable alors que certains souffrent de pathologies chroniques, que d’autres ne sont pas jugés après des mois d’instruction et que deux ou trois généraux, dont l’ancien chef de la deuxième région militaire, sont morts brutalement dans la sinistre prison de Blida.

Malheur aux porteurs de mauvaises nouvelles, fussent-ils animés par un fort sentiment de patriotisme, celui de nombreux cadres intermédiaires au sein de l’institution militaire algérienne

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