La Côte d’Ivoire célébrait, mercredi 7 août 2024, le 64è anniversaire de son indépendance qui a été marquée par le cadeau du président Ouattara aux retraités.
Correspondance à Abidjan, Bati Abouè
« C’était inattendu, mais nous remercions le président ». Depuis la ville de Divo, 188 km d’Abidjan, Pascal D. salue le discours d’Alassane Ouattara, ainsi que sa promesse d’instaurer une prime spéciale en faveur des retraités qui sera payée chaque 1er jour du mois de septembre. « Cela va remonter le moral à bien de retraités qui ont servi ce pays avec amour et dignité », s’est convaincu Pascal qui travaillait comme éducateur dans un lycée abidjanais.
Lui au moins pouvait presque se targuer d’avoir une bonne retraite quand on compare sa situation à celle de son voisin David. S. qui, lui, est un retraité de la mairie de la ville où il réside pour ses vieux jours. Mais à l’un comme l’autre, « cela va faire du bien au moral », a réitéré Pascal qui dit être agréablement surpris par le geste présidentiel. La prime spéciale, équivalent d’un tiers de la pension de retraite, sera donc payée dans quelques semaines avant qu’il n’apparaisse sur le solde « chaque 1er mois de septembre ».
Indemnisation des victimes d’Adjamé
En revanche, les populations d’Adjamé qui continuent de porter le deuil d’un violent déguerpissement intervenu dans leur village n’ont pas eu les mêmes certitudes. Le président Ouattara a en effet promis « de prendre toutes les dispositions nécessaires pour finaliser l’indemnisation des familles concernées par les libérations des emprises du 4è pont ». Avant de renvoyer chaque demandeur de logements à la réforme du programme de logements sociaux du gouvernement qui permet « d’intégrer des modes plus flexibles d’accession à la propriété ainsi qu’une implication plus forte de l’État », a dit Alassane Ouattara.
Les opérations de déguerpissement ont néanmoins été au centre d’une réunion qui s’est tenue le jeudi 8 juillet à la Primature sous la présidence de Beugré Mambé. Le gouverneur du district d’Abidjan, Cissé Bacongo, en revanche, n’a pas pris part à cette rencontre qui a abouti à la création d’un comité de sensibilisation dont le but sera « d’amener les uns et les autres à comprendre le bien-fondé des déguerpissements et d’adhérer aux mesures qui sont prises, même si celles – ci sont souvent difficiles. (…) »
Selon le ministre de l’intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé qui s’est prononcé à l’issue de la rencontre, « toutes les dispositions ont été prises en complément de ce qui a déjà été fait pour que chacun puisse entrer dans ses droits. », a-t-il réitéré sans jamais éloigner la menace des déguerpissements à venir.
