Elisabeth Moore Aubin, une ambassadrice américaine de choc à Alger

La stature de la nouvelle ambassadrice américaine, Elisabeth Moore Aubin (59 ans) rappelle que l’Algériea toujours été l’alliées privilégiée des Etats-Unis dans le nord de ‘Afrique malgré la posture tiers mondiste du pouvoir algérien et les liens de ce dernier avec la Russie et l’Iran  

La diplomate a été, entre autres, conseillère en gestion de l’ambassade des États-Unis à Tel Aviv en Israël, officier de gestion de la mission américaine auprès de l’OTAN, assistante spéciale en charge de la coordination des opérations diplomatiques en Irak et en Afghanistan, et chargée d’affaires de l’Ambassade américaine au Canada.

Elizabeth Moore Aubin a également été officier de quart au centre des opérations du département d’État, un service qui fournit aux décideurs de haut niveau des alertes et des briefings sur les événements mondiaux affectant les intérêts américains à l’étranger.

Diplômée en Sciences Politiques du Barnard College de l’Université de Columbia à New York en 1987 complétées par des études supérieures à la Maxwell School de l’Université de Syracuse à New York, Elizabeth Moore Aubin a donc été confirmée par le Sénat des États-Unis au poste d’ambassadrice en Algérie le 17 décembre 2021, pays où elle avait déjà été chef de mission adjoint de l’ambassade de 2011 à 2014, période durant laquelle e eu lieu l’attaque terroriste d’In Amenas du 16 au 19 Janvier 2013.

Une période particulièrement marquante pour l’Ambassadeur Aubin, qui est fille, sœur et mère d’anciens combattants de l’armée américaine.

Rappelons que le 19 Janvier 2013, le Département d’Etat américain avait alors « autorisé le départ d’Alger des membres des familles des diplomates postés à l’ambassade américaine à Alger suite à l’attaque contre la base de BP à In Amenas le 16 janvier 2013 et les menaces de kidnapping de ressortissants étrangers » affirmait un communiqué de l’ambassade US.

Elizabeth Moore Aubin avait participé à l’opération d’évacuation par un avion américain des ressortissants américains à l’aéroport d’In Aménas.

Lors de son audition devant le sénat le 9 Juin 2021, Aubin avait déclaré que ses principales priorités en Algérie seraient de renforcer la coopération en matière de sécurité pour lutter contre le terrorisme et promouvoir la stabilité régionale, d’élargir les opportunités d’investissement pour les entreprises américaines afin d’avantager économiquement le peuple américain et enfin plaider pour de nécessaires réformes politiques et économiques dans le but de favoriser la stabilité de l’Algérie dans une économie post-COVID.

Je soutiendrai les entreprises américaines qui souhaitent s’associer à des entreprises algériennes pour le développement de ce stratégique secteur énergétique, au bénéfice des deux parties, avait-elle promis devant la commission de sénateurs.

L’Ambassadrice, qui parle le français et l’italien, a bien évidemment évoqué la lutte menée par l’Algérie contre l’extrémisme violent dans les années 1990 et a félicité le pays pour le maintien de la stabilité grâce à des efforts rigoureux de lutte contre le terrorisme.

Cette native de la ville de Great Falls en Virginie, ancienne élève de l’école publique du comté de Fairfax Langley High School Class, qui se situe très près du quartier général de l’agence centrale du renseignement (Central Intelligence Agency – CIA), a également déclaré « Je continuerai à faire pression pour étendre le respect des droits de l’homme, y compris les libertés d’expression et d’association, et une liberté d’action de la société civile. » !

Mariée à Daniel Aubin, un commandant ayant servi au sein de la Gendarmerie Royale du Canada pendant 24 ans, dont les parents travaillaient à l’Agence canadienne de développement international, la nouvelle Ambassadrice américaine s’est dite heureuse de retrouver huit ans après, son arrivée à Alger étant prévue le 1er février 2022, un pays et des citoyens qui l’ont définitivement marqué.

« Les jeunes sont fascinés par la culture américaine et veulent apprendre l’anglais. C’est une opportunité dont j’espère profiter au maximum quand je serai là-bas » Affirme-t-elle.

Soulignons que son mari a auparavant encadré et aidé le personnel de l’ambassade des Etats Unis en Algérie à approfondir ses compétences linguistiques en français et en anglais lorsque son épouse était en poste en Algérie.