La France – comme observatrice – est attentive « aux cas individuels [des droits de l’homme en Mauritanie] dont certains sont actuellement pendants devant la Justice », a déclaré son ambassadeur à Nouakchott, Joël Meyer, qui fait clairement allusion au cas du sénateur Ould Ghedde, maintenu en prison depuis six mois pour s’être opposé à la réforme constitutionnelle du président Asiz, mais sans jugement depuis.
Pour autant, le représentant d ela France prend mille précautions pour envoyer un tel avertissement aux autorités mauritaniennes.Et de préciser: «Mais c’est à cette dernière institution (la justice) qu’il incombe, selon l’expression consacrée, de dire le droit », a tenu à préciser le diplomate. Joêl Meyer affirme croire que, « comme en Europe d’ailleurs, ce qui est important et relève de la responsabilité collective, c’est le « vivre ensemble ». C’est l’intérêt de tous ».
Pour faire bonne figure, l’ambassadeur reconnaît en même temps « le parcours accompli ces dernières années [en Mauritanie] pour faire prévaloir l’Etat de droit, la gouvernance, les libertés publiques » et souligne « les efforts pour parvenir à un développement inclusif qui réponde aux besoins vitaux -lesquels sont autant de droits fondamentaux- de l’ensemble des populations, comme accéder à une santé et à une éducation de qualité ».