Israël a détruit plusieurs sites militaires en Syrie par des frappes en série de l’aviation israélienne. Aéroports, lieux de stockage d’armes, centres de recherche… les cibles sont nombreuses et les frappes visent à anéantir le système de défense syrien. L’ONU a demandé l’arrêt des « frappes et mouvements israéliens » en Syrie.
Netanyahu déclare “le Golan partie de l’État d’Israël pour l’éternité”, exprimant sa gratitude au président Trump pour avoir reconnu l’annexion par Israël en 1981, lors de son premier mandat en 2019.
Revue de presse : RFI (10 décembre 2024)*«
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Israël a ciblé au cours des dernières 24 heures plus de 300 sites liés à l’armée syrienne. En Israël, les experts expliquent qu’il s’agit d’aéroports, de radars, de dépôts d’armes et de munitions et de centres de recherche militaires.
Un centre de recherches à Damas, relevant du ministère syrien de la Défense et visé par des frappes israéliennes lundi soir a été complètement détruit, a constaté mardi un journaliste de l’AFP. Ce centre, situé dans le quartier de Barzé, au nord-est de Damas, accusé par les États-Unis d’être lié au programme d’armement chimique syrien, avait déjà été visé en avril 2018 lors de frappes concertées américaines, françaises et britanniques.
Autre cible, le système de défense aérien considéré comme le plus dense au monde, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. Des frappes ont aussi endommagé une dizaine de navires de guerre de la marine syrienne dans le port de Lattaquié, dans le nord-ouest de la Syrie. La région côtière de Lattaquié est un bastion de la minorité alaouite, dont est issu l’ex-président Bachar al-Assad.
Hier, lundi 9 décembre, Israël a confirmé avoir détruit au cours des derniers jours des dépôts d’armes chimiques en Syrie pour éviter qu’ils ne tombent aux mains des rebelles. Les nouveaux maîtres de la Syrie sont animés par « une idéologie extrême de l’islam radical », et « c’est pourquoi nous avons attaqué des systèmes d’armes stratégiques, par exemple des restes d’armes chimiques ou des missiles et roquettes à longue portée, afin qu’elles ne tombent pas aux mains d’extrémistes », a déclaré lundi le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, précise l’Agence France-Presse.
D’autre part, sur le plateau du Golan, l’armée israélienne s’est emparée de la zone tampon entre Israël et la Syrie. En Israël, on souligne que tout cela se fait en complète coordination avec les États-Unis.