Dimanche 30 octobre, quelques heures avant l’atterrissage de Jean-Yves Le Drian à Bangui Mpoko, une énième rixe à eu lieu au PK 5, enclave musulmane de la capitale de Centrafrique.On déplore, une nouvelle fois, plusieurs victimes innocentes dans les échanges de tirs qui ont eu lieu entre les gangs rivaux, abusivement appelés auto-défense. Ces rebelles sanguinaires se disputent, en toute impunité, les rackets et rançons perçus sur les paisibles citoyens de ce quartier de Bangui qui échappe à tout contrôle de l’État bien que plusieurs hauts responsables des pouvoirs exécutif et legislatif y ont leur domicile.
Pourtant, cette tuerie interpelle car non seulement il s’agit d’un affrontement interne aux ex-Seleka mais, surtout, elle a aussi concerné deux importants chefs de ces gangs, qui auraient été tuès dans des circonstances encore non éclaircies.
Abdoulaye Danda etait soupçonné d’avoir commandité le meurtre du commandant des FACA Marcel Mombeka, survenu, au même endroit, le 4 octobre dernier. Quant à Issa Kapi, surnommé 50/50, il terrorisait la population du Pk5 depuis de nombreux mois et tenait tête à la Minusca qui n’avait jamais pu l’arrêter.
Si elles sont confirmées, ces disparitions de chefs rebelles incontrôlables, provoquées par des rivalités internes pour assurer leur suprématie,
seraient une première dans la crise centrafricaine.