Un mois jour pour jour après sa prise de fonction, indiquent nos confrères de Maghreb Intelligence, le chef du gouvernement a pris la parole pour annoncer un ensemble de mesures destinées à ralentir la propagation de plus en plus rapide du virus. Un vrai fiasco !
Alternant erreurs de communication et manque de charisme, Hichem Mechichi a réussi, non seulement, à rater son rendez-vous avec les Tunisiens, mais, également à apporter de l’eau au moulin de ses détracteurs.
Le chef du gouvernement, empêtré par ses liens avec la nouvelle Troïka, comptait redorer son image, mais c’est peine perdue. Dès le départ son équipe de communication a opté pour l’imprécision en se contentant d’annoncer l’allocution sans indiquer l’horaire exact. Plus important que les mots, la posture figée de Mechichi, son ton monotone et ses yeux fixés sur le téléprompteur transmettent un message clair, l’incertitude… Et ce n’est pas la réalisation amateuriste du discours enregistré ou encore les mesures annoncées à retardement qui feront arranger les choses.
Face à la recrudescence de la pandémie, Hichem Mechichi s’est d’abord donné une mission : recopier certaines mesures décrétées auparavant par le gouvernement Fakhfakh, notamment, l’obligation du port du masque, l’interdiction de tout rassemblements et l’application de la distanciation sociale. Ainsi, l’homme soutenu par Ennahdha, Qalb Tounes et Alliance Al Karama s’est fait sévèrement ridiculiser par les internautes. Il a ensuite semé la discorde avec le système de la séance unique, le travail par équipe et la réduction des horaires de travail pour le secteur public, en pleine faillite, sans se soucier du sort de leurs collègues du secteur privé.
Après ce massacre communicationnel, il s’est enfin prononcé sur l’amélioration de la capacité d’accueil des hôpitaux et des cliniques. Une démarche tant attendue depuis l’apparition du virus, cependant, Mechichi et l’ordre d’importance semblent incompatibles. Le chef du gouvernement doit revoir sa stratégie de communication et se concentrer sur les réformes sanitaires de grande ampleur car l’heure est actuellement aux résultats.