La saisie du Boeing 777 de la présidence gabonaise par les autorités françaises à l’aéroport d’Orly (en banlieue parisienne), le 25 février, tourne à la crise diplomatique entre Libreville et Paris. A la suite de cette opération, le Gabon a demandé au ministère français des affaires étrangères de lui confirmer que l’appareil, géré par le cabinet militaire d’Ali Bongo, était couvert par l’immunité diplomatique et par plusieurs conventions internationales. Ce à quoi le Quai d’Orsay a répondu.
Le Gabon a alors introduit une demande de mainlevée devant le tribunal de grande instance de Créteil. Mais la saisie n’a pour l’heure pas été annulée et la relation bilatérale se crispe chaque jour davantage. Selon La Lettre du Continent, l’ambassadeur du Gabon en France, Germain Ngoyo Moussavou, a été rappelé pour consultation à Libreville le 20 mars. De son côté, l’ambassadeur de France au Gabon, Dominique Renaux, a dû s’expliquer sur ce dossier au ministère gabonais des affaires étrangères.
Le Boeing 777 avaut fait l’objet de cette saisie conservatoire à la requête de la société suisse Travecon, en litige avec l’Etat gabonais concernant quelque 7,2 millions d’euros de factures non acquittées relatives à plusieurs interventions réalisées sur un Falcon 900 et un Grumman de la présidence.