L’avion Iliouchine I76 qui devait assurer le vol Boufarik-Tindouf-Béchar avant de crasher dans un champ agricole à Beni Mered est-il un avion vétuste et dangereux pour la sécurité des passagers ? Non, pas du tout répond à nos confrères d’Algérie Part Akram Kharief, expert dans les questions de sécurité et de défense.
“Cet avion russe volait depuis 30 ans sans aucun problème. Ce qui est arrivé hier à Boufarik n’est qu’un cas isolé. Durant toutes ces années, cet avion était exploité sans qu’aucune incidence sur la vie de ses passagers”, assure Akram Kharief dans une déclaration exclusive à Algérie Part. Mais un avion âgé de 30 ans est-il un appareil sécurisé et “digne de confiance” ? “En France, une grande puissance, ils ont certains avions de transport des troupes qui datent de 40 ans. L’Algérie ne fait pas exception et nos avions ne sont pas plus vieux que ceux des autres pays dans le monde”, explique encore notre interlocuteur.
Officiellement, l’Algérie possède 15 avions de type Iliouchine I76. Aujourd’hui, elle n’en possède que 14 à la suite du crash de Boufarik. Ces avions sont spécialement conçus pour livrer du matériel militaire lourd depuis le début des années 70. Cet avion est capable de transporter 40 tonnes en charge utile sur 5000 km en 6 heures. Cet avion est également utilisé pour transporter des troupes dans diverses régions du pays ou des parachutistes.
“Au cours de toutes ces années d’exploitation, il n’y a eu qu’un seul crash. Les statistiques ne permettent pas de mettre en cause la fiabilité de cet appareil”, croit savoir Akram Kharief d’après lequel un accident peut survenir à n’importe quel moment et dans n’importe quel pays. “Sur les 6 derniers crashs d’avions de transport militaire, 5 sont occidentaux. C’est la preuve que l’Algérie n’est pas particulièrement faible ou arriérée dans ce domaine”, explique enfin cet expert selon lequel il n’y a aucun élément fondé qui permet de douter des capacités de l’armée algérienne à assurer la maintenance de ces avions.
“Les Iliouchine I76 ont été contrôlés et supervisés à maintes reprises dans un centre spécialisé situé au sud de Moscou”, souligne-t-il en dernier lieu.