Le groupement des partis politiques dirigé par l’ex-première dame, Simone Gbagbo, appelle, ce mardi 20 août 2024, à la libération de Kando Soumahoro, membre du parti « Génération peuples solidaires » GPS, de Guillaume Soro et ancien député, arrêté pour avoir co-signé la déclaration dudit groupement qui appelait, le 9 août dernier, à un « dialogue inclusif » visant à obtenir des réformes électorales consensuelles.
Alors que le gouvernement continue d’ignorer la demande d’un « dialogue inclusif » demandé le 9 août dernier au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) par la coalition des partis politiques de Simone Gbagbo aux fins d’enrayer tout risque de violence lors de l’élection présidentielle à venir, un de ses cadres, en l’occurrence Soumahoro Kando, membre de la direction de Générations de peuples solidaires de l’ex-premier ministre Guillaume Soro, a été arrêté quatre jours plus tard et emprisonné à Abidjan à l’issue d’une procédure de flagrant délit.
Le tribunal assure que M. Kando a représenté le GPS, un parti politique dissous, dans cette coalition ; ce qui fait qu’il tombe sous le coup de l’ordonnance du juge, mais l’opposition conteste ce moyen en expliquant que ladite décision a fait l’objet d’un pourvoi en cassation, ce qui suspend logiquement ses effets. La coalition ne voit donc dans l’enchaînement des événements qui ont abouti à l’emprisonnement de leur camarade qu’une tentative d’instrumentaliser l’appareil judiciaire « pour servir des fins politiques », contre ses membres.
Dérives d’un État arbitraire
La coalition s’inquiète néanmoins que de telles dérives soient acceptées dans un Etat de droit et dénonce l’arrestation de leur camarade qu’elle juge arbitraire. La coalition demande aussi « la libération immédiate et sans condition de M. Soumahoro Kando » à qui elle exprime toute sa solidarité et se dit prête « à défendre ses droits en tant que citoyen ».
Le samedi 9 août dernier au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), un groupement de onze partis politiques et deux organisations de la société civile avaient organisé une conférence de presse pour alerter l’opinion sur les incongruités du processus électoral et demander que l’enrôlement sur la liste électorale soit ouverte jusqu’à trois mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025.
Le groupement appelait également le Gouvernement à accepter l’ouverture d’un « vrai dialogue inclusif avec les partis politiques, les Organisations de la Société Civile et l’ensemble des forces vives de la Nation » en vue de trouver les solutions pouvant aboutir à des réformes électorales nécessaires et consensuelles à 15 mois de l’élection présidentielle.