Talentueux mais addictif aux stupéfiants, l’artiste Petit Denis est entré dans une clinique abidjanaise inconnue pour être soigné. Mais il fait aussi l’objet d’une bataille rangée opposant ses anciens et nouveaux managers
Z. Bati Abouè (correspondance)
L’artiste ivoirien « Petit Denis » ne se porte pas bien. Le dire c’est choisir un bel euphémisme pour décrire l’état de santé préoccupant de l’artiste en raison de son addiction à la drogue et aux stupéfiants. Mais depuis, les rumeurs de sa mort ont largement circulé sur les réseaux sociaux. Leur crédit a été assurément renforcé par l’omerta instauré par les responsables d’Aphoenix Musique, la société chargée de gérer sa carrière, mais aussi par la tonalité de son communiqué décrivant l’état de l’artiste de stable.
Pour répondre à ses folles rumeurs, le patron d’Aphoenix Musique, Paul Anthony a assuré dans des médias que Petit Denis « suit normalement ses soins et se bat pour sa guérison ». D’ailleurs, pour lui, les accusations portées contre sa structure ne sont que pure machination de ses adversaires. « Le fait qu’ils ne sachent pas dans quel établissement hospitalier l’artiste se trouve les fatigue et ils s’imaginent des choses », coupe-t-il sèchement.
« El Capo », le capitaine
Avant son admission dans cette clinique abidjanaise, celui qu’on appelle également « El Capo », le capitaine, en raison de ses talents de compositeur reconnus par tous dans le milieu du zouglou, était apparu dans les médias très amaigri et tenant à peine sur ses deux jambes.
Or paradoxalement, cette situation sanitaire préoccupante de Petit Denis donne lieu à une bataille rangée entre Aphoenix Musique et ses anciens managers relégués au rang de spectateurs. L’un d’eux, Saint Bouez, n’hésite d’ailleurs pas à jeter l’anathème sur le patron d’Aphoenix Musique qu’il accuse de prendre l’artiste Petits Dénis en otage. « Ses téléphones sont fermés. Pendant ce temps, ses amis tel que Charles Blé Goudé, qui a autrefois payé sa cure de désintox en Italie est interdit de parler avec lui ».
Saint Bouez, promet même d’interpeller publiquement la ministre de la culture sur cette prise en otage dans l’espoir de dénouer cet incroyable imbroglio.