Côte d’Ivoire, la mobilisation en faveur de Tidjane Thiam

Financial Times 2015 Summer Party hosted by FT Editor Lionel Barber at The Mondrian Hotel, in London. Pictured is Tidjane Thaim, CEO, Prudential plc (L) with Ozwald Boateng, designer

Le président du PDCI, Tidjane Thiam, menacé par une procédure en nullité de son élection à la présidence du PDCI a reçu, ce jeudi, le soutien de la coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (Cap-Côte d’Ivoire) dont il est d’ailleurs le Coordonnateur.

Correspondance à Abidjan, Bati Abouè

Simone Gbagbo, porte-parole de la coalition

En dehors de son parti politique, l’opposant Tidjane Thiam peut compter sur la coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (Cap-Côte d’Ivoire) forte d’une vingtaine de partis politiques dont les plus connus restent néanmoins le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), la principale force politique du pays, le Mouvement des générations capables (MGC) de Simone Gbagbo, l’ancienne première dame, le Front populaire ivoirien (FPI) d’Affi N’guessan et le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) de Blé Goudé, l’ancien chef des patriotes de Laurent Gbagbo.

Le parti des peuples africains (PPA-CI) de Laurent Gbagbo n’est pas membre de la coalition qui a tout de même exigé son inscription sur la liste électorale, ainsi que celle de l’ancien premier ministre Guillaume Soro qui fut également président de l’Assemblée nationale et de Blé Goudé, ancien ministre de la réconciliation nationale.

La campagne anti Thiam

La déclaration de la coalition lue par Simone Gbagbo, sa porte-parole, dénonce également ce qu’elle appelle une campagne de dénigrement orchestrée contre le président du PDCI, Tidjane Thiam, également Coordonnateur de la CAP-Côte d’Ivoire. L’ancien directeur du Crédit Suisse fait face à une requête en nullité de son élection en tant que président de son parti à la demande d’une militante qui avait fait l’objet d’une mesure de suspension.

La décision du tribunal était attendue le 4 avril dernier avant d’être reportée au 11 avril. La coalition dénonce également les nombreuses irrégularités contenues dans le fichier électoral et estime que  « de nombreux électeurs n’ont pas une identité complète notamment au niveau de leur nom de famille, prénoms et de leur date et lieu de naissance ainsi que de leur filiation. » 

Au total, 5 014 479 électeurs sur les 8,7 millions d’électeurs ne respecteraient pas l’article 7 du code électoral en raison de l’absence de la date de naissance de leurs père et mère, tandis que 125 000 électeurs seraient doublonnés.  De sorte que pour Simone Gbagbo, « le manque de crédibilité et de fiabilité du système informatique de la CEI est criard allant jusqu’à enregistrer des électeurs plus âgés que leurs parents et des maternités biologiquement improbables avec des mères de moins de 10 ans et plus de 90 ans », a -t-elle ajouté.

L’ex-première dame oublie néanmoins que pour solder la crise identitaire qui s’est transformée en rébellion, l’ancien président, Laurent Gbagbo qui fut également son époux, avait pris une circulaire le 21 octobre 2008 pour permettre que des mentions telles que « inconnu » ou encore « 01-01-1850 » puissent remplacer les lieux de naissance des parents des pétitionnaires qui ne se rappellent pas leurs dates et lieux de naissance.