Le régime ivoirien tente par quelques gestes symboliques comme la libération d’opposants de redorer la mauvaise image laissée par le processus peu démocratique à l’oeuvre lors des dernières élections législatives et présidentielle
Depuis Août 2020, Pulchérie Gbalet, sociologue et leader de la société civile en Cote d’Ivoire, dormait en prison dans la sinistre Maison d’Arrêt d’Abidjan. Son crime ? Avoir appelé à manifester pacifiquement pour la Constitution et contre un troisième mandat d’Alassane Ouattara que l’ensemble des observateurs considère justement anticonstitutionnel.
Plusieurs gestes témoignent d’une volonté du pouvoir ivoirien de faire preuve d’une certaine ouverture politique. Ainsi a-t-on appris que plusieurs responsables exilés du FPI, le mouvement de l’ex président Gbagbo, ont pu rentrer à Abidjan. Un feu vert a même été donné par le président Ouattara au retour de ce dernier. Les pressions de Paris ont certainement joué un role décisif dans ces quelques gestes d’ouverture du régime.
Ghagbo plus populaire que Ouattara
La situation politique reste très tendue. Dans des sondages non publiés de l’Institut Mediamétrie commandés par le pouvoir ivoirien, il apparait que l’ex président Gbagbo est deux fois plus populaire que le président Ouattara dans l’ensemble du pays.
Côte d’Ivoire, 200 jours de prison pour Pulcherie Gbalet