L’année 2017 s’ouvre sur de biens mauvais signes pour les investisseurs en Côte d’Ivoire. Lancé il y a huit mois, l’appel d’offre pour la rénovation du pont Houphouët Boigny d’Abidjan n’a toujours pas été attribué. « Une situation qui pourrait devenir dangereuse tant le pont est en mauvais état » relève un professionnel du secteur.
Pari ailleurs, le projet du métro aérien d’Abidjan initialement annoncé pour 2017 puis reporté à 2019, et qui a donné lieu à des négociations houleuses entre les autorités ivoiriennes et le consortium de la Société de transports abidjanais sur rail (Star) qui réunit Bouygues, Dongsan Engineering Hyundai Rotem et Keolis, est toujours au point mort. La grogne se fait sentir chez les professionnels dont certains évoquent un désintérêt croissant de la part du président Ouattara davantage préoccupé par son maintien au pouvoir que menacent une fronde sociale et un mouvement de colère qui grandit au sein de l’armée. Enfin, la nomination mi-janvier de l’ancien secrétaire général délégué à la présidence ivoirienne chargé des infrastructures, Philippe Serey Eiffel, chef d’orchestre de ce projet, au poste de directeur de cabinet du premier ministre Amadou Gon Coulibaly est perçue comme un pied de nez aux professionnels du secteur.