En janvier en République démocratique du Congo, les Forces rwandaises de défense (FDR) et le groupe armé M23 se sont approchés de la ville de Sake, située à 25 kilomètres à l’ouest de Goma, coupant ainsi les routes d’approvisionnement de la capitale provinciale du Nord-Kivu. Le M23, aux côtés des forces rwandaises, a depuis étendu son contrôle sur le Nord-Kivu, une expansion qui constitue l’avancée la plus importante du groupe armé depuis sa résurgence en 2021, d’après les Nations Unies.
- Depuis le début de l’année 2024, l’armée rwandaise et le groupe armé M23 bombardent sans discernement des camps de déplacés et d’autres zones densément peuplées près de Goma, dans l’est de la RD Congo.
- Les forces armées congolaises et des milices alliées ont exposé les personnes déplacées dans les camps à un risque accru en déployant de l’artillerie à proximité et en pénétrant dans les camps, où elles ont commis des abus à l’encontre des résidents.
- L’ONU, l’Union africaine et les gouvernements préoccupés devraient faire pression sur les deux parties pour qu’elles cessent de violer le droit international humanitaire et relatif aux droits humains, garantissent la protection des civils et soutiennent les sanctions et les poursuites contre les commandants responsables de crimes de guerre.
L’aide humanitaire bloquée
« Alors que le conflit entre les forces rwandaises et congolaises et leurs milices alliées se rapproche de Goma, les habitants de la zone et plus d’un demi-million de personnes déplacées font face au risque croissant d’être pris dans les combats et privés d’aide humanitaire », a déclaré Clémentine de Montjoye, chercheuse senior sur l’Afrique à Human Rights Watch. « Le Rwanda et la RD Congo devraient cesser de soutenir des groupes armés responsables d’abus, respecter leurs propres obligations en vertu du droit de la guerre, et permettre l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire. »
Les Nations Unies, l’Union africaine et les gouvernements préoccupés devraient faire pression sur les parties au conflit, y compris les groupes armés non étatiques, afin qu’elles cessent de violer le droit international humanitaire, qu’elles garantissent la protection des civils et qu’elles soutiennent les sanctions et les poursuites contre les commandants responsables de crimes de guerre, a déclaré Human Rights Watch.
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