D’après la constitution congolaise, le décès du principal opposant du Président Sassou, Guy Parfait Kolelas, devrait entrainer l’annulation du scrutin de dimanche
C’est samedi soir, à la veille du scrutin présidentiel, que le principal opposant du Président Sassou, Guy Parfait Kolelas, a du être évacué par la France parce que gravement atteint par le Covid. Dans un bref message sur les réseaux sociaux avant de quitter son pays, le candidat indiquait, d’une voix faible, « se battre contre la mort ». Guy Parfait Kolelas devait décéder très peu de temps, indiquent ses proches, après son arrivée en France
Or l’article 70 de la constitution congolaise, inspiré par le texte en vigueur en France, est parfaitement clair sur le sort d’un scrutin présidentiel qui verrait la disparition ou l’empêchement d’un des candidats: « Si avant le premier tour, lit-on, un des candidats décède ou se trouve définitivement empêché, la Cour constitutionnelle prononce le report de l’élection. »
Un opposant de poids
Député, ancien ministre de Sassou N’Guesso, Parfait Kolelas, 61 ans, appartenait à l’opposition parlementaire. Ce qui le distinguait de l’autre grande figure de l’opposition Claudine Munari qui représente elle l’opposition dite « radicale » ou « hors les murs ».
Kolelas qui devait arriver second lors de la précédente élection travaillait depuis des années à la mis en place d’une coalition trans-ethnique susceptible de le porter au pouvoir dans la perspective de l’après Sassou, mais dans le cadre d’une élection démocratique.
Il avait fait alliance lors de ce scrutin avec le Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD) de Jean-Jacques Yhombi-Opango qui s’était effacé à son profit.