L’attaque du site des déplacés, le jeudi 15 novembre à Alindao, ville du Sud-Est de la Centrafrique, aurait fait une dizaine de morts dont deux prêtres. Une dépèche de RJDH, le réseau des journalistes pour les droits de l’homme.
Les tueries en Centrafrique sont quasi quotidiennes et touchent notamment l’Église catholique, seule institution qui fonctionne encore sur l’ensemble du territoire
Le premier bilan de l’attaque du site des déplacés d’Alindao fait état d’une dizaine de morts dont deux prêtres catholiques. Selon les premières informations non encore officielles, l’Abbé Blaise Mada, Vicaire Général du diocèse, donc numéro 2 de l’église locale, et le père Célestin Ngoumbango, curé de Mingala, l’une des paroisses dudit diocèse.
Ces deux prêtres auraient reçu des balles lors de l’attaque de l’Evêché et du presbytère où ils étaient retranchés après le début des tirs. En dehors de la dizaine de morts signalés par des sources indépendantes, il y aurait toujours selon les mêmes sources, d’importants dégâts matériels au niveau de l’église catholique. Plusieurs personnes seraient aussi portées disparues suite à la débandade qui a suivi l’incursion des hommes armés de l’UPC sur le site des déplacés basé à l’Evêché d’Alindao.
En huit mois, cinq prêtres ont été tués par des groupes armés en Centrafrique. Il s’agit des Abbés Désiré Angbabata de Bambari tué en mars 2018, d’Albert Toungomalet Baba de Bangui tué en mai 2018, de Firmin Gbagoua de Bambari en juin 2018, de Blaise et de Célestin Ngoumbango d’Alindao qui viennent d’être tués