Il y a deux ans jour pour jour, Ahmed Abba, le correspondant de RFI en langue haoussa, était arrêté à Maroua dans le nord du Cameroun. Après 15 mois de procès devant le Tribunal militaire de Yaoundé, les charges principales de « complicité d’acte terroriste » et d’ « apologie », passibles de la peine de mort, ont été écartées, de même que la réclusion à perpétuité. Le 24 avril dernier, le Tribunal a retenu la « non dénonciation » et le « blanchiment de produit d’actes terroristes » pour condamner Ahmed Abba à 10 ans de prison. Le dossier ne démontrant aucunement les charges retenues, ses avocats ont immédiatement fait appel.