Le 20 septembre dernier, Parfait Mbapou, considéré comme le cerveau d’une vaste escroquerie, a été libéré de prison, entraînant de vives inquiétudes sur l’état de la justice au Cameroun.
Parfait Mbapou homme d’affaires camerounais et des personnes présentées comme ses complices, récemment libérés, sont au cœur d’une affaire d’escroquerie qui a suscité l’indignation. Une enquête préliminaire menée par la gendarmerie a révélé des pratiques choquantes, dont l’utilisation du nom du contre-amiral Joseph Fouda, conseiller spécial du président de la République. Selon le colonel Jean Alain Ndongo, ce groupe aurait extorqué plusieurs centaines de millions de francs à de nombreuses personnalités, utilisant des méthodes dignes de la mafia. Malgré la gravité des accusations, le tribunal militaire a décidé de relâcher les mis en cause sans procès, plongeant le public dans l’incrédulité face à une telle impunité.
Un système gangrené par la corruption
Cette affaire met en lumière un système profondément corrompu au Cameroun, où les personnalités impliquées semblent soit remarquablement insignifiantes, soit complices de Mbapou. Ce dernier apparaît moins comme un simple escroc que comme un instrument au service de figures influentes, ce qui pourrait laisser penser à une déliquescence de l’État en proie à une guerre de clans.
L’administration, quant à elle, semble avoir abandonné ses responsabilités, laissant place à l’arbitraire et à la corruption. Les citoyens continuent de subir des escroqueries et des chantages, tandis que l’institution judiciaire paraît avoir capitulé. La situation pour beaucoup d’observateurs de la vie publique et politique du Cameroun est alarmante. Au Cameroun, le besoin urgent d’un assainissement est criant, mais avec un Chef de l’Etat âgé de 92 ans à la tête du pays depuis 1982, les espoirs de changement d’ici 2025 semblent bien minces.