La situation sécuritaire au Cameroun a fait l’objet, le 22 mars 2018, d’une nouvelle mise à jour de la rubrique « Conseils aux voyageurs » du site du ministère français des Affaires étrangères.
Avec les risques terroristes de Boko Haram dans le nord, les événements sanglants des séparatistes et de la répression dans l’ouest anglophone et l’insécurité à l’est, due aux capillarités de la crise centrafricaine, le Quai d’Orsay fait des recommandations à ses ressortissants qui illustrent bien la détérioration de la situation au Cameroun, à la veille d’importantes échéances électorales. Les enlèvements en région anglophone deviennent de plus en plus courants. Ainsi trois Tunisiens et plusieurs Camerounais avaient été enlevés mi-mars dernier, un Tunisien fut tué dans leur libération. Treize touristes (7 Suisses et 5 Italiens) ont été libérés, le 2 avril 2018, par les forces de sécurité camerounaises. Dans l’Extreme-Nord en état de siège, cinq militaires dont un officier ont été tués le 2 avril 2018, près de Fotokol.
-Sont désormais formellement déconseillées ( zone rouge) la région de l’Extrême-nord, sauf Maroua, ainsi qu’une bande territoriale de 30 km longeant toute la frontière du Nigeria et de la Centrafrique. La ville de Garoua ne peut plus être atteinte que par voie aérienne. Le corridor Douala-Bangui ne doit plus être emprunté vers Gaoua-Boulaï.
-Sont déconseillées ( zone orange) sauf raison impérative et à la condition d’avoir une escorte militaire, les régions du Nord et de l’est de l’Adamaoua ainsi que les deux régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest.
^Tout le reste du territoire national est en zone de vigilance renforcée ( zone jaune). Il n’y a plus de zone de vigilance normale ( zone verte) au Cameroun.
Le Royaume-Uni, par le Foreign and Commonwealth Office, a confirmé, le 27 mars 2018, les mêmes dispositions à prendre pour ses ressortissants.