A en juger par le contenu du dossier d’instruction, la justice reproche au journaliste de l’Observateur Paalga, Adama Ouédraogo dit Damis, incarcéré depuis le 14 décembre, à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA), d’avoir obtenu dès le 16 septembre 2015 au soir, au palais de Kosyam, le tout premier communiqué non encore diffusé du Conseil national pour la démocratie (CND), à l’origine de la tentative de coup d’Etat du général Gilbert Diendéré.
La journaliste Caroline Yoda de la chaîne BF1, incarcérée, quant à elle, à la prison civile de Ouagadougou, est poursuivie pour avoir été en contact téléphonique régulier entre les 16 et 17 septembre 2015 avec le capitaine Abdoulaye Dao, un des cerveaux du coup d’Etat avorté. Estimant que les faits reprochés aux deux journalistes n’avaient pas outrepassé leurs activités professionnelles, une des autorités de la transition avait assuré à certains de leurs confrères qu’ils ne seraient pas incarcérés. Visiblement, la parole n’a pas été tenue.